Comme nous l’annoncions, la grogne des étudiants de l’université de Labé a enregistré jeudi un mort. Son nom, Amadou Boukariou Baldé, étudiant en Licence 2 Informatique. Attristé par la disparition brutale de son fils, le père de la victime brise le silence sur le comment il a eu vent de la mésaventure de son fils, avant de fustiger le comportement des autorités sanitaires de Labé.
« Le corps est arrivé depuis hier nuit à Ignace Deen, la famille de Conakry est déjà informé et elle ira le cherché là-bas pour l’amener à Cosa où se trouve la grande famille, l’enterrement est prévu à 17 heures, ce samedi. Nous, on était sur le point d’aller à Labé mais arrivé à Dalaba, les autorités sanitaires de Labé nous ont dit d’attendre là-bas, qu’ils vont nous chercher à l’hôpital pour qu’on évacue ensemble mon fils à Conakry. Mais c’était des mensonges, ils ont passé à Dalaba sans nous informé puisqu’ils savaient que mon garçon était déjà mort. C’est après avoir brulé l’étape qu’ils nous ont informés que l’ambulance est à destination de Conakry. Ils voulaient nous faire croire qu’ils l’amenaient à Conakry pour le soigner alors que mon fils était déjà mort à Labé. Nous, on rentre à Conakry comme ça, nous sommes à Mamou. C’est la famille de Télémelé qui m’a informé la nuit dernière que mon fils est décédé », déplore Mamadou Mouctar Baldé.
Poursuivant, il précise que « la victime était l’espoir de notre famille, il est parti à la fleur de l’âge et il était l’espoir de la famille. Il n’était pas marié, je ne vais pas dire qu’il est plus discipliné que tout le monde dans ma famille, mais franchement, il était bien… ».
A la question de savoir s’il a un appel à lancer à l’endroit des autorités, il a tenu à mentionner : « Non, je n’ai pas d’appel à lancer à l’endroit des autorités parce que c’est déjà une peine perdue. Seul Dieu peut assurer l’intégrité de ma famille, l’Etat n’assure pas ça. Donc, je m’en remets à Dieu. »
Joint au téléphone, le recteur de l’université de Labé laisse entendre que pour le moment, c’est la sécurité du campus qui le préoccupe. « Pour l’instant, je me préoccupe de la sécurisation du campus. Par conséquent, je ne parle pas pour l’instant », dixit Dr Mamadou Dian Gongorai Diallo.
In mediaguinee