L’exercice favori du guinéen en longueur de journée est la perpétuelle question de savoir qu’est ce qu’on a fait à Dieu pour mériter ce qui se passe chez nous.
Le match débute tous les jours à partir de 8h30, les protagonistes sont:
1- Les intellectuels responsables des informations bancales (compagnons des fausses rumeurs);
2- Les fonctionnaires de la république (compagnons fidèles des bars café noir);
3- Les occupants des artères publiques (compagnons de tout sauf le marché);
4- Les ennemis de la circulation fluide (la police confusionniste routière);
5- Les propriétaires de la circulation rapide à tout prix (les bérets rouges, les ministres, les gendarmes);
6- Les »rien ne va, tout c’est de leur faute (la population) »;
7- Les »on a affaire à quels types de citoyens (Les gouvernants) »;
8- Les »tout saint sauf la blancheur (Ministres, Directeurs généraux, préfets, gouverneurs, députés etc.) »;
9- Les »Tout a été écrit ainsi, on accepte (les religieux) »
10- Les » Gardiens du temple, passe qui peut (les juges, avocats, huissiers, notaires etc) »
11- La pyramide renversée »Le Président de la République et les partis politiques ».
Les rues de Conakry produisent tous les jours des films dignes des long métrages hollywoodiens.
Vous avez devant vous une équipe type, qui dispute tous les jours que Dieu fait un match très serré avec l’équipe »LA GUINÉE » qui est composée d’un seul élément le DEVELOPPEMENT.
L’on se pose toujours la question de savoir qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu pour mériter ce cercle vicieux de souffrance à tous les niveaux. La réponse à mon avis, elle est toute simple. Rien, on a rien fait au bon Dieu au contraire nous ne faisons rien pour changer notre situation et d’ailleurs pour la changer nous connaissons toutes les voies et tous les moyens possibles pour y arriver, mais nous attendons tous que quelqu’un le fasse à notre place.
Regardez bien cette liste, vous avez presque tous les éléments composants la société guinéenne. L’heure n’est plus à rejeter tout sur les autres, l’heure est à la prise de manière efficiente chacun sa responsabilité, chacun doit jouer sa partition en ayant comme carburant le »PATRIOTISME ».
Le patriotisme est-il devenu un luxe que le Guinéen ne peut plus s’offrir?
Prenons un exemple que chaque guinéen vit tous les jours du moins les citadins: le phénomène des bouchons (embouteillages), regardez à présent la liste, est ce que vous voyez une entité qui n’a pas sa part de responsabilité? Non, et bien sûr, non! Les principales artères de la ville sont pavées de bois ou macadamisées… Dieu a quoi avoir dans ça!!!
Allons gagner les Algériens d’abord le dimanche…
A qui La Faute?
Aboubacar Camara Directeur General du groupe GanGan, depuis Caire (Egypte)