Selon RFI, Elle revient tous les ans et c’est aujourd’hui : la « rentrée scolaire ». Ce lundi 2 septembre, 6,7 millions d’écoliers, 3,4 millions de collégiens et 2,3 millions de lycéens font leur rentrée en France. Cette année, le ministre de l’Éducation nationale entame la mise en œuvre de ses réformes, écrites au cours des deux années précédentes dont la réforme du lycée très contestée par les syndicats. On se souvient d’un mois de juillet extrêmement compliqué avec les couacs autour du baccalauréat, dont la grève de certains correcteurs. Jean-Michel Blanquer veut tourner la page. À chaque rentrée, son lot de nouveautés.
Après la crise du bac qui a secoué l’institution en juillet dernier, le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer joue la carte de l’apaisement et insiste sur l’importance du dialogue social. L’an dernier, la rentrée était placée sous le signe de la confiance, aujourd’hui le ministre insiste sur l’école de la réussite.
Parmi les nouveautés : l’école obligatoire pour les enfants dès trois ans. Concernant l’éducation prioritaire, le dédoublement des classes de CE1 en plus de celle du CP, soit 300 000 élèves concernés.
Mais la mesure emblématique de cette rentrée s’adresse aux élèves de première avec la réforme du lycée. Les filières actuelles sont remplacées par un menu à la carte. Les lycéens devront choisir trois spécialités parmi douze. Et puis, surtout, à partir de cette année, les notes de contrôle continu compteront pour le futur baccalauréat.
Un comité de suivi et des ajustements
Sur la réforme du lycée, les syndicats se plaignent d’un manque de concertation. En réponse à cela, Jean-Michel Blanquer annonce la création d’un comité de suivi qui devra proposer des ajustements et il promet d’y associer les syndicats. Ces derniers se méfient et attendent des actes concrets.
Des mesures contre les violences à l’école
C’était une annonce surprise à la conférence de presse de rentrée du ministre de l’Éducation mardi dernier. Après des mois de report, les mesures pour lutter contre les violences scolaires et sécuriser les établissements ont enfin été dévoilées. Elles étaient réclamées par la communauté éducative depuis près d’un an, après l’affaire de la professeure menacée par un élève à l’aide d’un pistolet factice à Créteil. Ce fait divers avait bouleversé les enseignants, qui avaient lancé dans la foulée le hashtag.
Cela signifie que les quartiers de reconquête républicaine permettront une sécurisation renforcée des abords des établissements. […] Désormais, l’inspecteur d’académie pourra d’office affecter dans une classe relais, c’est-à-dire une institution spécifique, l’élève qui a été exclu deux fois dans l’année et qui pose des problèmes de violence. […] Il y aura un protocole de responsabilisation entre l’inspecteur d’académie et la famille de l’élève concerné de façon à voir ensemble comment de façon éducative on remet l’élève dans le droit chemin.
Louis De Funès Diallo