Selon RFI, les autorités nigerianes ont annoncé le rapatriement de quelque 600 ressortissants à partir de ce mercredi 11 septembre. Ce week-end, une nouvelle personne a été tuée à Johannesburg, portant à 12 le nombre total de victimes des violences xénophobes depuis la semaine dernière.
C’est une offre du propriétaire de la compagnie nigériane Air Peace qui a tout déclenché mercredi dernier. En soutien aux victimes des violences xénophobes en Afrique du Sud, Allen Onyema, le directeur général d’Air Peace, a offert de rapatrier gratuitement d’Afrique du Sud tout Nigérian qui le souhaitait. Depuis, environ 600 ressortissants se sont portés candidats sur les 100 000 résidants estimés par les autorités consulaires de Johannesburg.
L’évacuation devait initialement débuter vendredi dernier, mais elle a pris du retard pour des raisons administratives. Les immigrés nigérians devaient en effet d’abord obtenir un certificat de voyage, faute pour beaucoup d’entre eux d’avoir un passeport en cours de validité. Le problème est désormais réglé. Leur rapatriement démarrera ce mercredi 11 septembre, ont déclaré les autorités nigérianes. Un premier avion de la compagnie Air Peace transportera 320 passagers. Un autre sera affrété aussitôt après.
Ce pont aérien inédit entre les deux pays intervient alors que la situation diplomatique se normalise. Après plusieurs jours de tensions, Abuja a envoyé un émissaire en Afrique du Sud et déclaré vouloir chercher des solutions avec Pretoria. Et les deux chefs d’Etat doivent se rencontrer début octobre en Afrique du Sud, lors d’une visite prévue de longue date.
Les tensions entre les deux premières puissances économiques du continent pourraient être lourdes de conséquences. La semaine dernière déjà, le Nigeria a boycotté le Forum économique mondial pour l’Afrique qui se tenait au Cap.
Frederic