La Coordination des organisations de défense des droits de l’Homme contre la nouvelle constitution (CODDHCNC) était face à la presse ce vendredi 11 septembre
Voilà que depuis un certain temps, par tous canaux de communication, des individus mal intentionnés remettant à l’ordre du jour là rédaction d’une nouvelle constitution au prétexte que celle en vigueur ne serait pas l’émanation du peuple et aurait été adoptée par un organe non élu notamment le Conseil National de Transition. Une aberration, pour qui sait que c’est cette constitution qui a permis l’élection en 2010 et 2015 de l’actuel président de la République et à institué l’assemblée nationale dont le mandat a déjà expiré ainsi que toutes les autres institutions Républicaines.
Pour contrer et dissuader cette volonté de remise en cause de l’Ordre constitutionnel, des citoyens réunis au sein du Front national pour la défense de la constitution ont projeté une série de manifestations à partir du 14 octobre prochain pour marquer leur désapprobation de cette entreprise à la fois « illégale, immorale et notoirement dangereuse pour la notre pays » . Ainsi notre pays traverse une crise sociopolitique marquée par des divergences majeures autour de l’organisation des élections législatives et surtout des tentatives resolues de remise en cause de l’actuelle constitution. Face à cette situation résultant de l’entêtement des affidés du pouvoir de soutenir l’idée d’un troisième mandat et de la détermination du peuple de Guinée à résister contre l’oppression et la confiscation du pouvoir, nos organisations expriment leur inquiétudes face à la montée de la tension sociale. Cette crainte est justifiée quand on se rappelle des discours va-t’en guerre de certains membres du Gouvernement ou d’hommes politiques qui souhaitent sans ambiguïté, voir le pays basculer dans l’affrontement et dans chaos simplement parce qu’ils ont décidé, contre toute décence, d’entraver l’alternance démocratique en Guinée. C’est pourquoi et en tant qu’organisations respectueuses des valeurs républicaines et profondément attachées à la démocratie et à l’Etat de droit, nous avons à plusieurs reprises interpellé le président de la République et ses partisans de s’abstenir de cette dérive immorale et anachronique. Ces appels sont malheureusement restés sans effet, au contraire les thuriféraires et partisans de la remise en cause de l’ordre constitutionnel ont multiplié les stratagèmes et autres déclarations dans le but d’assouvir cette soif inextinguible du pouvoir
Conscient du fait que cette situation risque d’occasionner de graves violations des droits de l’homme, le CODHONM à décidé de la mise en place du Centre de Documentation et de monitoring de tous les Cas ré Violations des droits de l’homme dans le contexte politique en perspective. Le moment venu les complices, auteurs ou coauteurs de ces violations documentées seront poursuivis devant les juridictions nationales et internationales pour répondre de leurs actes.
Nous demandons à tous les citoyens qui seront victimes ou témoins de cas de violations des droits de l’homme d’appeler le Centre de monitoring et de Documentation en tout état de cause, le CODHONM rappelle que
Au gouvernement, son obligation de respecter, de promouvoir et de protéger les droits de l’homme en toute circonstance ;Aux forces de défense et de sécurité d’observer un comportement Républicain dans le cadre du maintien de l’ordre et de veiller à la sécurité des personnes et de leurs biens ; Aux citoyens, d’exercer de façon pacifique et républicaine leur droit constitutionnel de manifestation et de cortège contre toute forme d’oppression et d’ensevelissement ; A la justice, s’exercer cette fonction régalienne conformément à la loi et à son serment.
Louis De Funès Diallo