Le charme de leur amitié est inestimable. Une solide rélation qui a su résister à l’épreuve du temps et à l’absurde volonté des autres de rompre ce lien d’amitié né des difficultés et défis d’alors et non des belles circonstances du moment de l’exercice du pouvoir.
La sincérité de leur amitié ne date pas du plaisir né des circonstances et privilèges actuels. Contrairement aux carabins qui versent dans l’activisme politique, motivés par des considérations d’intérêt qui se donnent le plaisir d’une légitimité imaginaire digne d’un cirque. Dans leur délire d’apparence, ces arrivistes ont une posture de grossièreté et sont très favorables à toutes les platitudes comportementales pour se hisser au sommet de la pyramide. Alors qu’ils ont un passé sans humilité et un présent sans modestie. Une malheureuse situation qui explique leur volonté véhémente de tout bousculer pour se placer les pieds.
Pour devoir de mémoire, il est important de rappeler sous forme de pédagogie avec une élégance intellectuelle, la sincère amitié qui lie l’opposant Alpha Condé d’hier au journaliste Tibou Kamara de l’époque.
Dans une allocution solennelle, malgré la polluante atmosphère qui régnait dans ses rélations avec Tibou, le Chef de l’État devant un gotha de journalistes a rappelé le courage avec lequel un nombre réduit de journalistes dont Tibou Kamara a bravé l’embargo de la fréquentation qu’il a connu dans les pires moments de sa vie d’opposant. Ce témoignage public du Président de la République vis-à-vis de Tibou Kamara avec qui, il a une rélation glaciale a été le premier signe d’ouverture et de rapprochement dans les rélations entre les deux.
Ensuite, dans l’intimité du bureau de feu Général Lansana Conté dans les feux de son règne, le jeune journaliste affronte sa propre peur avec le risque d’y laisser sa vie, exprime avec témérité auprès du Général, Président son souhait de voir en liberté son ami Alpha Condé qu’il dit sans hésitation est victime de conspiration politique. C’était en présence de témoins qui vivent encore parmi nous : Ansoumane Bangoura, journaliste et chroniqueur de la RTG et Mamadou Dian Diallo, actuel Conseiller en Communication du Premier Ministre et journaliste de profession.
Dans l’ordre du rappel et des faits, il faut aussi dire aux parvenus politiques qu’à chacune des parutions du journal « L’Observateur », la page 2 était entièrement consacrée au RPG et à son Président. Le court séjour carcéral du journaliste Tibou Kamara à la maison centrale de coronthie était pour ses diatribes à l’encontre du régime Conté et en faveur de l’opposant Condé.
A la différence des autres, Tibou Kamara est un homme d’État qui a un parcours et une légitimité à revendiquer sans être confronté à la difficile épreuve de l’arrivisme.
Il ne change pas de camp selon les circonstances et offres politiques et ne fait jamais l’apologie de la haine ou la violence politico-ethnique.
C’est son héritage politique basé sur la loyauté, la sincérité et l’humilité.
Ni le Président Alpha Condé ni Tibou Kamara, malgré le difficile moment enregistré dans la vie de leur rélation, personne n’a remis en cause leur passé ou nier le sens de leur amitié.
L’un connait l’autre mieux que quiconque et les deux s’apprécient élégamment dans la réciprocité. C’est loin d’un simple fait du hasard. Car, comme on le sait tous d’ailleurs, ‘’ les rélations profondes ont la saveur de l’éternité ». Point de cimetière possible pour une rélation vraie, construite sur un devoir de vérité et de loyauté face à n’importe quelle épreuve de la vie.
C’est ce qui explique ce capital de confiance dont bénéficie Tibou Kamara auprès du Président de la République.
Alors, pourquoi chercher des poux sur un crâne rasé ?
Par Habib Marouane Camara, Journaliste et Analyste politique.
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