Alors que des milliers de migrants tentent de franchir la frontière terrestre entre la Turquie et la Grèce, après la décision d’Ankara de ne plus les en empêcher, les garde-côtes turcs ont annoncé samedi 7 mars la fermeture de la frontière maritime. Le président Recep Tayyip Erdogan, attendu à Bruxelles, lundi 9 mars, a donné l’ordre d’empêcher les migrants de traverser la mer Égée.
Dans une série de messages publiés sur son compte Twitter, le service des garde-côtes turcs fait donc une mise au point : « sur ordre » de Recep Tayyip Erdogan, tous les départs vers les côtes grecques seront stoppés en mer Égée. Le communiqué officiel invoque « les dangers » que cette traversée fait courir aux migrants.
Il précise toutefois que ces annonces ne changent rien « au principe consistant à ne pas intervenir pour empêcher les migrants de quitter la Turquie ». Cette semaine, déjà, le président turc avait laissé entendre que sa nouvelle politique de « portes ouvertes » concernait en priorité la frontière terrestre.
Le flux semble s’être tari
En réalité, le flux semble s’être tari ces derniers jours, face aux heurts à répétition avec les forces grecques.
Alors qu’il doit se rendre à Bruxelles lundi 9 mars, le président turc pourrait vouloir se ménager une marge de négociation avec les dirigeants européens. La présidence turque précise qu’il entend notamment discuter d’une « mise à jour de l’Union douanière » entre la Turquie et l’UE et « de l’ouverture de nouveaux chapitres des négociations d’adhésion ». Autant de promesses sans lendemain qui figuraient dans le pacte migratoire signé en 2016, et que Recep Tayyip Erdogan espère peut-être encore voir se concrétiser.