À l’image de plusieurs écoles de la République, le Président Alpha Condé a offert des cybers informatiques pour faciliter l’apprentissage et l’insertion sociale pour les établissements publics du pays. C’est dans ce cadre que le lycée Filira étant l’un des plus grands de la région de Boké a été doté d’un cyber en 2015, qui ne fonctionnera que deux ans après. Mais depuis quelques temps, ce service fait objet d’attaques pendant lesquelles des ordinateurs sont emportés. Dans un entretien accordé à notre reporter, Youssouf Bah, censeur dudit lycée, dénonce ces actes inciviques et invite les autorités de les aider à trouver un gardien.
Le complexe scolaire Filira situé au centre-ville de la commune urbaine de Boké, créé en 1960 compte de nos jours 26 salles de classe. Le lycée uniquement comprend 10 salles, 23 professeurs et 504 élèves dont 169 filles. En 2015, le président de la République a offert à ce lycée une salle informatique.
Mais à en croire le censeur dudit lycée, faute de gardien, le Cyber a fait objet de vandalisme à plusieurs reprises. « Avant que nous ne soyons là en tant que membre de la direction, il y avait déjà eu des actes de vandalismes de ce cyber à deux reprises. Et les gens se sont permis d’emporter des ordinateurs jusqu’à 7 à l’époque. Depuis lors les actes ne font que continuer. Malheureusement depuis le décès de l’ancien gardien de l’école en 2014 jusqu’à présent je n’ai pas vu un gardien au compte du lycée. Et puisqu’il n’y a pas de gardien au niveau du lycée c’est ce qui expose tout ce que nous avons là comme matériel. Et la cour n’est pas sécurisée aussi. Parce qu’une partie de la cour est tombée depuis la saison dernière. Cela veut dire que n’importe qui peut rentrer à tout moment et expose davantage tous les biens que nous disposons au sein de l’établissement », indique-t-il, tout en rappelant que le 25 mars dernier, « des personnes mal intentionnées » sont venus cachées les vitres d’une des fenêtres du Cyber pour pouvoir accéder à l’intérieur de la salle d’informatique.
« Ils ont tenté au niveau de la porte, mais elle était cadenassée, ils n’ont pas pu, peut-être, ou bien ils n’ont pas voulu parce qu’elle n’est pas suffisamment sécurisée, et il n’y a pas de gardien. Les gérants sont venus le lendemain et trouvés qu’il y a eu cela. Ils nous ont alertés. Nous sommes venus constater les dégâts aussitôt on a écrit aux autorités compétentes pour attirer leur attention que non seulement nous n’avons pas de gardien, mais aussi le cyber offert par le président de la République a fait l’objet de vandalisme à plusieurs reprises faute de gardien. Donc ensemble je crois qu’il est nécessaire de prendre des dispositions pour ne pas perdre ce bijou », a-t-il souligné.
Et d’ajouter : « Les gens qui vandalisent ce Cyber n’ont pas la conscience. Ils ne mesurent pas le degré de leurs actes. C’est pour toute la jeunesse de Boké.(….) le cyber est fonctionnel. Il forme plusieurs personnes. Plus d’une dizaine viennent ici pour se former. Il y a des rubriques. En tout cas nous avons fait notre mieux pour que le cyber soit bénéfique. Mais avec les mouvements sociaux, avec l’avènement de la pandémie au moins il y avait plus de dizaine. Mais les soubresauts politiques il n’y a pas eu de constance. Donc on avait qu’une dizaine environ. Et l’avènement du COVID-19 le nombre même a été réduit, temporairement suspendu de tout regroupement. Nous avons des gens de notre établissement et d’autres qui viennent d’ailleurs. C’est pour tout le monde. S’il y a la connexion internet, il y a la formation en informatique. Nous voyons d’un mauvais œil que quelqu’un vienne détruire tout ça en 10mn et laisser les gens à l’abandon», regrette M. Youssouf Bah.
Les encadreurs du complexe Filira invitent les autorités éducatives de les aider à trouver un gardien afin de pallier à cette problématique au sein de ce temple du savoir. « Après le vandalisme, nous avons porté plainte à mainte reprises, mais il n’y a pas eu de suite. Nous invitons les autorités de nous aider à trouver un gardien», a-t-il plaidé.
Amadou Tidiane Diallo depuis Boké.