COVID19: il nous faut expérimenté une nouvelle vie (Par Dr Ibrahima Sory Barry) !

Depuis son apparition en mi-novembre 2019 personne ne sait vraiment quand et comment se terminera cette pandémie qui touche non seulement la Guinée, mais le monde entier. Réussira-t-on à éliminer le virus ou devra-t-on apprendre à vivre avec lui encore longtemps ? Est la question que ce pose bon nombre de citoyen. Tout semble indiquer que le SRAS-CoV-2 est venu pour rester et il nous faudra beaucoup de temps avant de retrouver notre vie d’avant.

Étant donné que le virus de la COVID-19 s’est répandu à l’échelle de la planète, il serait utopique de croire que l’on pourra l’éradiquer en un jour. Même si nous réussissons à arrêter l’épidémie actuelle, le SRAS-CoV-2 resurgira probablement de façon périodique.

L’organisation mondiale de la santé affirme qu’il se peut que le SRAS-COV2 ne disparaîtra jamais.

Cette annonce n’est pas surprenante du tout. Dans le cas actuel, avec un virus très contagieux, avec des cas asymptomatiques, des millions de personnes infectées, la capacité d’éradiquer complètement le virus est aujourd’hui proche de zéro.

Alors que faut il faire? Est la question que se poserons bon nombre d’acteur et de citoyen.

Également beaucoup de personne vont se demander à quoi ressemblera les prochains jour.

Il nous faut expérimenté une nouvelle vie. Ceci vas devenir sûrement notre réalité pour quelques années. 

Ce que ça veut dire en gros, c’est que les mesures, la distanciation sociale, le port du masque, on risque de les avoir encore pour deux, trois, quatre ans, le temps qu’on soit tous vacciné.

C’est possible qu’on voie arriver une souche où le vaccin ne sera pas aussi efficace, où on devra se reprendre et ça créera des vagues de retour du virus.

Il faut juste espérer que quand les gens l’auront attrapé une première fois, les symptômes soient plus légers la deuxième fois.

 La stratégie qu’on doit appliquer en ce moment est de ralentir la propagation pour s’assurer que le système hospitalier ne soit pas débordé et qu’on puisse ainsi maintenir le taux de mortalité le plus bas possible en attendant la mise au point d’un vaccin et de médicaments antiviraux.

Néanmoins, même avant l’obtention d’un vaccin, quand le nombre de cas aura grandement diminué au point où  notre système de santé sera à nouveau en mesure de s’occuper de tous les patients autres que ceux atteints de la COVID-19 — car il faut rappeler que les hôpitaux ont dégagé beaucoup de place pour les patients atteints de la COVID-19.

Si on veut éviter une seconde vague, il ne faut pas relâcher les mesures de distanciation trop vite.

Tant qu’il n’y aura pas une proportion suffisante de la population qui a eu une immunisation. Il suffira de quelques cas pour que la transmission reprenne

Le danger est de lever trop les mesures en même temps. La maladie risquerait alors de repartir et on serait dans ce cas obligés de remettre en place des mesures sévères qui seraient très mal acceptées. Il est donc préférable d’y aller doucement plutôt que de risquer de paralyser l’économie encore longtemps.

Tout le travail qui est fait actuellement pour développer des recommandations de santé publique que les lieux de cultes, les écoles et les entreprises , pourront appliquer lorsqu’elles rouvriront afin que leurs employés , fidèles ou élèves  puissent se protéger . Car  si nous changeons nos façons de travailler, cela nous protégera de la seconde vague. Travailler comme avant serait trop dangereux .

 Comment se passera le déconfinement, et pourrons-nous éviter une seconde vague de contamination ? déconfiner par petites étapes et procéder à une surveillance à chacune de ces étapes.

 On va rouvrir les écoles de façon progressive, en commençant par les classes d’examens puis les autres. Ouvrir les lieux de cultes en impliquant les autorités religieuses dans le respect des mesures  comme la distanciation, le port correct et obligatoire des masques, les ablutions à domicile, réduire considérablement la durée des regroupements ( prière et sermons de courte durée)  et on surveillera pour voir si notre système de santé est capable de l’absorber. Il y aura certainement une petite augmentation du nombre de cas, mais ce n’est pas mauvais, pour autant qu’on continue à protéger les personnes qui sont le plus à risque, car cela permet à la population de s’immuniser tranquillement.

La débit de la réouverture sera déterminée par la capacité de notre système de santé à remplir sa mission générale, et on devra se réajuster selon situation qui viendra. Si la courbe se stabilise ou ne s’élève pas trop, on continuera à rouvrir progressivement. 

Ce plan de réouverture sera accompagné par une surveillance rigoureuse de la situation. Si après quelques jours ça flambe, on devra serrer la vis un peu plus.

 

BARRY IBRAHIMA SORY.

INTERNE AU CHU DONKA.

PRÉSIDENT SOS-COEUR- SUD.

FONDATEUR DE LA PLATEFORME CITOYENNE 224

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