Des manifestations ont eu lieu dans plusieurs dizaines de villes américaines pour demander justice pour George Floyd, cet Afro-américain tué lors de son arrestation par la police. Les marches ont dégénéré, par endroits. Donald Trump a dénoncé les agissements de « gauchistes radicaux », les « antifas ».
Les marches américaines pour demander justice pour George Floyd et plus largement pour dénoncer le racisme, ont dégénéré par endroits. Bâtiments incendiés, pillages… Un couvre-feu a été imposé à Los Angeles, Houston et à Washington, où la police a dispersé des manifestants près de la Maison Blanche.
Donald Trump a promis de « stopper la violence collective » et a dénoncé les agissements de « gauchistes radicaux », notamment des « antifas » qu’il dit vouloir placer sur la liste des organisations terroristes.
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Qui sont ces antifas ? Il n’y a pas d’organisation structurée autour des antifas, l’abréviation d’ « antifasciste ». Pas de dirigeant, pas de quartier général non plus. Ces dernières années, le terme a désigné un ensemble de groupes en marge de la gauche radicale. Certains s’habillent en noir de la tête aux pieds, certains ont pignon sur rue, organisent des réunions, d’autres non.
Beaucoup font de la lutte contre le racisme leur fer de lance, face à la résurgence de groupes néonazis et de l’ultra-droite sur le sol américain. D’autres se rapprochent plutôt de la mouvance anticapitaliste et altermondialiste.
Depuis l’élection de Donald Trump, le mouvement antifa connaît un nouvel essor, avec des membres plutôt jeunes, et il a gagné en visibilité en affrontant parfois violemment des rassemblements de suprémacistes blancs. Difficile de savoir combien se retrouvent effectivement dans les manifestations de ces derniers jours.
Dans ses tweets en tout cas, le président américain les désigne comme responsables des violences, dans des villes où les élus démocrates sont qualifiés de laxistes voire complices de leurs actes.
Contrairement à ce que soutient Donald Trump, impossible de placer ces antifas sur la liste des organisations terroristes, réservée aux groupes étrangers. Mais le ministre de la Justice promet que ces violences sont bien des actes de terrorisme intérieur et qu’ils seront traitées comme tels par le FBI.