L’Inde autorise ce lundi 8 juin la réouverture de ses nombreux édifices religieux, après deux mois et demi de fermeture pour cause de confinement. Des dizaines de milliers de temples hindous, mosquées et autres églises ont donc repris du service, mais avec de sévères restrictions pour empêcher tout contact et transmission du coronavirus dans ces lieux généralement bondés.
Laxmi, Hanuman ou Ram, le panthéon des dieux hindous accueille enfin les fidèles, dans ce temple du sud de New Delhi. Mais la joie du prêtre Laxmi Narain est gachée par les très nombreuses restrictions : « Avant les personnes faisaient sonner les cloches, baignaient les idoles, offraient des fleurs et faisaient un don au prêtre. En échange, je posais un tikka sur leur front et attachais un bracelet à leur poignet. Maintenant, nous devons garder nos distances et eux ne peuvent rien toucher dans le temple. Donc, tout cela est interdit ».
Ce petit temple accueillait avant des dizaines de personnes en même temps, qui venaient trouver réconfort dans ce lieu de prière. Ce lundi matin, il est vide. « Seulement 2 personnes sont passées plus tôt. Elles ont peur de rester et partent au bout de 5 minutes. Nous avons connu beaucoup de maladies en Inde, mais aucune n’a jamais eu autant d’impact sur nos fidèles et nos pratiques », se désole Laxmi Narain.
Ces restrictions sont nécessaires: Le nombre de cas de Covid-19 à New Delhi continue à augmenter de manière inquiétante et les rassemblements religieux ont déjà causé d’importantes contaminations en Inde.