Le massage cardiaque externe est un geste simple mais nécessaire à connaître pour sauver des vies (Par Dr Ibrahima Sory Barry)

C’est un devoir citoyen !

Apprenez et sauvez des vies…

Chacun d’entre nous  peut être confronté, à n’importe quel  moment  et n’importe où, à un arrêt cardiaque.  

Victime,  proche  d’une victime,  témoin  : le  cours de  notre vie en  sera  changé. L’arrêt cardiaque n’est pas forcément fatal. 

 Notre cœur peut repartir s’il est pris en charge à temps. Sa seule chance : la présence d’un témoin qui appelle les secours et effectue  un massage cardiaque en  attendant  l’arrivée à l’hôpital. 

COMMENT RECONNAÎTRE L’ARRÊT CARDIAQUE ? 

 La victime perd  connaissance,  tombe,  

elle  ne  réagit pas quand on lui parle,  quand on  la  stimule.

Sa respiration est inexistante (la poitrine ne se soulève pas) ou très irrégulière.

 Y-a-t’il des signes avant-coureurs ? Oui, 

 lorsque la  cause est un  infarctus du myocarde, le sujet peut présenter une douleur thoracique prolongée pouvant s’étendre jusqu’aux bras, une sensation d’oppression, de serrement  voire d’écrasement. En dehors de  l’infarctus, l’arrêt cardiaque peut être précédé de  palpitations  ou d’un malaise général mais il peut aussi survenir brutalement.

5 MINUTES  POUR AGIR : POURQUOI ? Lors d’un arrêt cardiaque , le cerveau souffre très rapidement  : il n’est pas alimenté en  oxygène car le  sang  ne  circule plus. Au-delà de 5 minutes  d’arrêt du  coeur,  si on  ne  fait  rien, les  lésions cérébrales sont  irréversibles,  puis c’est la  mort  assurée. Le  massage cardiaque permet de  relancer  la  circulation sanguine et donc l’oxygénation des cellules.

 1 MINUTE GAGNÉE, C’EST 10  % DE CHANCE DE SURVIE EN PLUS ! 

<<Osez ! le pire est de ne rien faire>> 

Un  arrêt cardiaque peut survenir à domicile, dans  un lieu  public  ou sur le  lieu  de  travail. Vous  serez peut-être seul à pouvoir intervenir : n’hésitez pas,  osez, votre rôle est essentiel.

Avant toute chose,  placer  la  victime dans  une zone  sécurisée, pour elle  comme pour vous.

3 GESTES  POUR 1 VIE : 

1.   Appelez le secours (si votre pays dispose d’un SAMU « le 115) pour donner l’alerte.  Décrire ce qu’on a vu et l’état  de  la  victime : elle  est inconsciente, elle  ne  respire pas…   Donner l’adresse précise  du  lieu  où se  trouve  la  victime.  Dire ce  qui a été fait  ou  ce  qui est fait  : «  On  l’a étendue,  on  a commencé le massage cardiaque »…

> Si votre pays ne dispose pas de SAMU (comme la Guinée) , préparer l’acheminement vers les urgences les plus proches.

2.   MASSEZ LE CŒUR DE LA VICTIME et, si vous le pouvez,  pratiquez le bouche-à-bouche en alternance.   

Allonger la  victime sur une surface dure.   Se mettre à genoux contre la  victime,  sur le  côté.   

Positionner les mains l’une sur l’autre, au  milieu  du  thorax, entre les deux seins,  les bras  bien  tendus.  

Appuyer de tout son poids,  bien  au-dessus : ce  ne  sont  pas les bras  ni les mains qui appuient  mais tout le  corps.   Ce sont  des  pressions fortes  : enfoncez  vos mains de  3 à 4 cm dans la  poitrine,  et remontez  bien  les mains entre chaque  pression pour faire circuler  le  sang.   

Effectuer les pressions sur un  rythme régulier, en  comptant jusqu’à 30

 enfoncez  vos mains de  3 à 4 cm dans la  poitrine,  et remontez  bien  les mains entre chaque  pression pour faire circuler  le  sang.   

Effectuer les pressions sur un  rythme régulier, en  comptant jusqu’à 30.   En alternance, on peut effectuer deux insufflations,  ou  bouche-à-bouche,  toutes  les 30 pressions.  Reprendre ensuite le massage cardiaque : série de  30 pressions.

NB: les insufflations ne sont pas obligatoire dans cette situation sanitaire de COVID19.

ENSEMBLE, FAISONS RECULER LES MALADIES CARDIOVASCULAIRES.

 

 

Barry Ibrahima Sory (Médecin interne , CHU de Conakry) Président de l’ONG SOS Cœur Sud

Conakry le 21 Août  2020

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