Dans le cadre de la sécurisation des débarcadères de la ville de Conakry qui sont devenus ces derniers jours, le centre de toute sorte de trafics illicites de drogue via les pays limitrophes notamment la Sierra Léone et le Liberia, une opération d’installation des Postes d’Appui (PA) des services spéciaux de lutte contre les crimes organisés, a débuté ce jeudi 24 décembre dans lesdits débarcadères.
C’est à Yimbaya-Faban, l’un des 17 débarcadères de la commune de Matoto qui a servi de cadre au lancement de cette opération d’installation des PA.
D’après le maire de la commune de Matoto, Mamadouba Tos Camara, c’est une volonté du président de la République à travers le Secrétariat général chargé de la lutte contre la drogue et le crime organisé d’installer les unités de lutte contre la drogue et le crime organisé dans tous les débarcadères de Conakry.
« Les débarcadères suscitent aujourd’hui une réelle menace pour notre pays. D’où il faut impérativement déployer les services spéciaux qui vont non seulement veiller à leurs activités mais aussi sur le transport des stupéfiants qui crée d’énormes difficultés au sein de la couche juvénile. Ils ne sont pas venus contre les citoyens. Il faut que les pêcheurs sachent que ce service sera très utile pour leurs activités. Tous les 17 débarcadères de la commune Matoto sont concernés », a-t-il annoncé.
Prenant la parole, le Secrétaire général à la présidence de la République chargé de la lutte contre la drogue et le crime organisé, le Colonel Moussa Tiégboro Camara a fait savoir que cette installation du PA est le fruit d’une enquête de deux mois.
« Le débarcadère de Faban est un grand port qui échappe certainement au contrôle. Tenez-vous bien, de ce port, on peut aller en Sierra-Léone et au Libéria où dans un autre pays côtier de la sous-région. C’est pourquoi, il est nécessaire pour nous dans le cadre de la vision politique du président de la République Alpha Condé, de veiller sur la couche juvénile. Le maillon du développement repose sur sa jeunesse. Si cette dernière est détruite, on ne peut pas compter (…). Il y a 17 débarcadères dans la commune de Matoto où les pirogues accostent. Ces drogues ont plus de conséquence sur la population que la cocaïne qui coûte très cher. Avec 10 000 fg, on peut avoir sa dose journalière de cannabis. C’est pourquoi il faut mettre un cordon sécuritaire anti-drogue autour de Conakry car, la capitale est entourée des débarcadères. Pire, il y a des bâtiments qui sont construits même sous l’eau d’où de la haute mer, on peut se retrouver directement dans un salon, c’est une menace potentielle pour le pays », a-t-il regretté