IRAK- Un double attentat-suicide dans le centre de Bagdad fait de nombreuses victimes

Un kamikaze s’est fait exploser jeudi dans le centre de Bagdad. Au moins trente personnes ont été tuées et une centaine d’autres blessées, c’est ce qu’indiquent les autorités irakiennes. Ce type d’attaque qui n’avait pas eu lieu depuis plus de 18 mois dans la capitale.

En fin de matinée, un premier homme a déclenché sa ceinture explosive au beau milieu du marché de vêtements d’occasion de la place al-Tayaran, un carrefour très passant de Bagdad, tout près de la désormais célèbre place Tahrir, selon le ministère de l’Intérieur. L’homme s’est déclaré malade pour attirer des gens autour de lui, puis il a fait exploser sa ceinture. Alors qu’un attroupement se formait pour tenter de venir en aide aux victimes, un second kamikaze a fait détoner ses explosifs. Le centre ville a immédiatement été bouclé par les forces de sécurité, rapporte notre correspondante à Bagdad, Lucile Wassermann. La zone verte a également été fermée.

Un attentat-suicide sur cette même place avait fait 31 morts il y a trois ans quasiment jour pour jour. Comme en 2018, cette attaque intervient alors que les autorités discutent de l’organisation d’un scrutin législatif, une échéance régulièrement accompagnée de violences en Irak.

Une attaque pas encore revendiquée

L’attaque n’a pas été revendiquée dans l’immédiat, mais ce mode opératoire a déjà été utilisé par le passé par le groupe État islamique (EI), qui a occupé près du tiers de l’Irak en 2014 avant que Bagdad ne déclare avoir gagné sa guerre contre les jihadistes fin 2017.

Depuis, des cellules jihadistes se terrent dans les nombreuses zones montagneuses et désertiques du pays. Jusqu’ici toutefois, l’EI n’a revendiqué que des attaques de faible envergure, menées généralement de nuit contre des positions militaires dans des zones isolées, loin des villes.

Cette attaque survient alors que les forces de la coalition qui luttent contre l’Etat islamique se sont considérablement réduites au cours des derniers mois, particulièrement les troupes américaines passées de plus de 5000 hommes à 2500 déployés sur le territoire irakien.

(et avec AFP)

 

 

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