GUINEE- Sommes-nous pas des hypocrites en s’attaquant à des prisonniers? (Par Bella Bah)

 

Le combat politique en Guinée est triste, c’est un corps à corps avec un égo sur dimensionné loin de tout esprit logique et d’humanisme. On pense que c’est en surfant sur les émotions, en rendant divin un individu avec tout son passé qu’on pourrait arriver à la conquête du pouvoir. Rappelons le, avec l’histoire de toute l’humanité, les grandes guerres et les grandes révolutions, deux faits majeurs ont permis aux nations de s’imposer: la stratégie et le plan. Ç’est ce qui a manqué, manque et continue à manquer nos organisations politiques et de la société civile et c’est ce qui explique nos échecs.

Comme le disait SENGHOR  » l’émotion est nègre, la raison est Hellène ». Dès qu’un acte est posé, en lieu et place de poser les questions sur le bienfondé de cet acte, quel impact va-t-il y avoir en répondant ou encore pourquoi cet acte a été posé ? On verse dans les suspicions en traitant ceux qui apportent des idées contradictoires pour poser le débat afin que la vérité puisse jaillir de traitres ? Ce sont quelques dizaines de personnes qui pensent toujours comme TAYLOR avec le fameux  » ONE BEST WAY » pour faire croire à la masse manipulable que le résultat est là alors que c’est loin du cas. L’approche systémique en analysant chaque composante, chaque action est aussi valable dans les affaires que dans le monde politique. Aucun individu ne détient la vérité et c’est bête de le croire qu’il y a qu’un seul chemin pour aller à Rome.

Peut-on en vouloir à des prisonniers après 8 mois de lancer un cri de coeur pour au moins qu’un procès puisse se tenir ? Faut-il rappeler que ces prisonniers assument leurs combats et ne demandent que Justice soit faite et que celà pourrait être un préalable à un dialogue pour faire avancer la démocratie? Quelles sont les actions réelles qui ont été posés pour interpeller les consciences par rapport au cas de ces cadres et de tous ces jeunes anonymes jetés dans l’injustice totale en prison? Que voulons-nous réellement ? Que ces cadres périssent en prison pour les chanter en héros? Tout celà pour une folie de pouvoir qui n’arrivera jamais dans ces conditions.

Il est temps de se ressaisir et de savoir que les traitres, sont ceux qui ont gardés le silence durant toute cette période et qui laissent leurs camarades dans la prison. Nos héros, les vrai après nos morts sont ceux qui en prison refusent d’abdiquer pour respecter un combat noble, celui de la démocratie parce qu’ils peuvent trahir comme d’autres au préalable pour leurs ventre et bas ventre et sur qui on portait un espoir et finalement ont capitulé.

NON, Ousmane GAOUAL, Cellou Balde et Chérif BAH sont dignes pour refuser de se soumettre à la merci de l’adversité. Qui d’ailleurs aujourd’hui pourrait revendiquer une lutte plus que ces personnes, qui au prix de leurs vies avec toutes les tentations refusent par honneur de rester cohérent et constant ? Peut-on leurs condamner qu’on pense à eux et d’être jugé pour enfin un espoir de liberté?

Par contre ceux qui ont capitulé, ce sont ces cadres véreux, malhonnêtes qui vivent sur le dos des militants, des complices, qui ont gardé le silence durant 8 mois, et qui veulent donner une leçon de dignité à ceux qui fassent à l’épreuve gardent des valeurs tout en alertant sur leurs tristes sort.

Alors qu’un peu d’humanisme, de courage et de cohérence nous caractérisent et surtout que la raison ainsi que la logique dominent sur les émotions qui jusqu’à nos jours n’ont apporté que des morts et des échecs. Et on pourrait bien se poser la question, à qui la faute ?

Bella BAH

President de la jeunesse citoyenne

abbellabah@gmail.com

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