À quoi va servir le dialogue national que le Premier ministre malien veut organiser d’ici septembre ? Pour certains, il s’agit d’un prétexte pour prolonger la transition.
Le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga les présente comme le « deuxième chantier du gouvernement », qui doit permettre « d’établir un diagnostic partagé de la gravité et de la profondeur de la crise traversée » par le pays et de prendre conscience « des enjeux, des défis et des vulnérabilités structurelles » auxquels il doit répondre. L’objectif affiché des « assises nationales de la refondation » tient en un slogan : « refonder l’État ».
« Tous les documents issus de différentes assises vont servir de matière première pour en élaborer la charpente, a détaillé le Premier ministre, le 21 juin dernier. Celle-ci va être envoyée dans toutes les régions, tous les cercles, toutes les communes, pour que les citoyens discutent ». Et pour conduire ce chantier, il devrait désigner un fidèle : Ikassa Maïga, l’un de ses plus proches alliés, tout récemment nommé ministre de la Refondation de l’État, chargé des relations avec les institutions.