TCHAD : au moins 26 militaires tués après une attaque de Boko Haram

L’armée tchadienne a été attaquée, dans la nuit du 4 au 5 août, par des éléments de Boko Haram dans la région du Lac Tchad. Une attaque qui a causé d’énormes pertes. Dans la soirée de ce jeudi, un bilan évoque 26 soldats tués et 14 blessés. L’armée tchadienne, qui vient de subir la plus grosse attaque depuis la mort d’Idriss Déby en avril 2021, mène actuellement une contre-offensive.

Mercredi soir, une patrouille de l’armée venait de finir sa ronde et a décidé de camper non loin de Tchoukoutalia sur les rives du lac Tchad. À l’aube alors que les veilleurs ont baissé la garde, des assaillants profitent de l’obscurité et encerclent le campement.

Un bilan encore incertain

L’attaque surprise fera des dégâts dans les rangs des loyalistes. Au début, il y a eu de la panique et même de la débandade, rapportent des sources militaires. Jeudi soir, le porte-parole de l’armée, le général Azem Bermandoa Agouna indique que «26 éléments de l’armée tchadienne sont tombés sur le champ d’honneur, 14 autres sont blessés dont 8 gravement. Plusieurs terroristes ont été neutralisés et le ratissage se poursuit». Toute la journée ce jeudi, des recherches ont été effectuées pour retrouver de nombreux soldats qui n’ont pas répondu à l’appel après l’offensive. Selon de sources indépendantes, le bilan des affrontements de mercredi est beaucoup plus lourd au vu du contexte de l’attaque.

L’attaque n’a pas été revendiqué, mais les autorités pointent déjà du doigt Boko Haram. Dans la haute hiérarchie militaire, on admet qu’un relâchement a pu être la cause de ce camouflet que l’armée tchadienne vient de subir. Le dernier datant de mars 2020 avec une perte de plus de 100 soldats. S’en est suivie une contre-offensive etl’attaque de Bohomaqui a considérablement détruit les capacités opérationnelles du groupe terroriste.
La mort de ces soldats «rappelle les défis sécuritaires auxquels nous sommes toujours confrontés dans une partie de nos frontières», a quant à lui réagi Mahamat Idriss Déby, président du Conseil militaire de transition.
Source : rfi.fr
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