TRIBUNE- L’Afrique renoue t’elle avec ses vieilles habitudes de coups d’Etats ?

 

Cette question vaut tout son pesant d’or. Le constat est alarmant. Ces derniers temps plusieurs coups d’Etats ont été enregistrés sur le continent. La démocratie est entrain de reculer en Afrique.

Le continent africain est loin de jeter l’opprobre sur les putschs militaires.
Et pourtant, avec l’avènement de la démocratie dans les années 90, on a pensé que le berceau de l’humanité allait rompre avec son passé de renversement de régimes civils qui ne fait pas honneur à la jeune démocratie. En l’espace de deux ans, quatre coups d’Etats ont été enregistrés en Afrique. La partie ouest du continent vole la vedette aux autres . Ceci n’est pas surprenant pour les observateurs de la scène politique. Le pays de François Tombalbaye, Noël Miralex, Hissene Habré, Idriss Deby a été le premier pays à donner le ton, suivi du pays de Modibo Keita, Alpha Oumar konaré, Amadou Toumany Touré. La Guinée de Sékou Touré, Lansana Conté, est venue a rejoint les autres pays. Pour conclure ce rappel, le Soudan a aussi préféré cette option. En réalité, les pays nommément cités ont les mêmes réalité de vie. C’est à dire, ses peuples vivent dans la même situation, ils ont pour dénominateur commun, la misère, le manque de soins appropriés, le mauvais partage des ressources naturelles, la mauvaise gouvernance, la corruption, l’attribution des marchés publics de gré à gré, le clientélisme, le favoritisme, le tribalisme.. la liste de ces maux est longue.
A quand la fin des coups d’Etat en Afrique ?
Quand les africains rejetteront ces formes d’accession au pouvoir? A quand les dirigeants africains seront-ils au service de leurs peuples ?
A quand les militaires cesseront de profiter des crises pour renverser les vieux crocodiles ?
Toutes ces questions trouveront un jour leurs réponses dans une nouvelle Afrique qui ne connaîtra plus la famine, la misère, le racisme, le régionalisme, la corruption.. il y aura alors le réveil des consciences pour résoudre nos problèmes entre africains.

 

 

Mamady Kansan Doumbouya journaliste analyste politique

Facebook Comments