GUINEE- Promesses du président et du gouvernement de la transition: l’administration publique à la tête d’un rapport d’évaluation

L’association des blogueurs de Guinée (ABLOGUI) à travers son projet LAHIDI transition, a publié ce mercredi, 16 mars 2022, son premier rapport d’évaluation des promesses du président et du gouvernement de la transition, six (6) mois, une semaine et 4 jours après la prise du pouvoir par l’armée. 

 

Le projet a collecté et analysé les données sur les engagements des autorités contenus dans 6 documents. À l’issue de cet exercice, 126 promesses ont été recensés et reparties entre 8 axes et 18 secteurs. Le président de l’association, Mamadou Alpha Diallo a apporté des détails sur certains secteurs.
« Dans le cadre de la transition à partir de ces promesses-là nous pouvons dire que les secteurs administration publique, justice, économie finances et mines sont les plus dominants. Parce que tout simplement ces secteurs recensent le plus grand nombre de promesses. Alors si nous commençons par le secteur qui a le plus grand nombre de promesses, c’est le secteur de l’administration publique. Donc ce secteur compte 28 promesses dont 14 sont issus de la feuille de route du gouvernement. Donc la moitié des promesses émanent de cette feuille de route du gouvernement qui a été faite par le premier ministre, Mohamed Béavogui. Et vous avez une promesses qui vient du discours du 6 septembre du Président du CNRD. Et treize (13) autres promesses viennent de la charte de la transition. Et quand nous partons au delà de la source, nous allons nous rendre compte que six (6) sur les 28 promesses concernent un peu la mise en place et l’accompagnement que la transition fait notamment du CNT. Donc ce sont des promesses qui concernent directement le conseil national de la transition. Et donc nous pouvons citer dans ce cadre-là par exemple de constituer un CNT composé de 81 membres choisis par leur compétence et leur probité. Il y a aussi une autre promesse dans ce sens qui est celle de prendre toutes les mesures pour appuyer le conseil national de la transition dans l’élaboration, la divulgation et l’adoption par référendum d’une nouvelle constitution. Vous avez aussi, suite à ces différentes promesses liées au secteur de l’administration publique, sept (7) engagements qui sont directement rattachés au processus d’organisation des élections qui vont donc sanctionner, clôturer la transition. Et donc parmi ces promesses-là au delà de celles d’élaborer une nouvelle constitution et de l’adopter par référendum, vous avez des promesses d’établir un fichier électoral permettant l’expression massive du corps électoral à l’occasion de ces scrutins. Vous avez aussi l’organisation des élections nationales libres, transparentes et démocratiques. L’autre chose aussi qui peut attirer l’attention un peu dans ce secteur-là, ce sont les promesses dont l’objectif est de garantir la crédibilité et l’inclusivité des élections. Nous allons citer là les promesses de garantir la non participation des acteurs de la transition (le Chef de l’Etat, les membres du CNRD, du CNT, du gouvernement) aux élections nationales et locales qui seront organisées. Il y a aussi une autre promesse, s’assurer de la non désignation des membres du gouvernement et ceux des institutions à la date du 5 septembre », a expliqué Alpha Diallo, président de l’ABLOGUI.
Par rapport au secteur judiciaire, le blogueur a mentionné aussi quelques promesses.
« Le secteur de la justice, c’est un secteur qui compte 14 promesses. Là on a quand même l’engagement de mettre en place de nouveaux textes de lois pour renforcer notamment l’indépendance de la justice et lutter contre les crimes économiques et financiers. (…) Il y a aussi la promesse de renforcer le conseil supérieur de la magistrature, de doter le pays des documents et des textes de lois et des structures nécessaires au bon fonctionnement de la justice. Au delà de ces promesses qui concerne l’État dans le secteur de la justice, l’autre élément qui a retenu notre attention ce sont les promesses qui sont liées à la tenue du procès sur les événements du 28 septembre 2009. Donc les autorités de la transition ont réaffirmé leur volonté d’organiser ce procès », a-t-il souligné.
TBD/ Louis De Funès Diallo 
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