Il suffit de lire ou entendre certains propos dans les débats publics, pour comprendre que la haine, la médiocrité et l’opportunisme sont de véritables cancers de notre société. Sans chercher à comprendre ce qui est dit ou écrit, certains se limitent juste au nom de l’auteur pour se fendre une injure d’une violence extraordinaire.
Cette situation est inquiétante dans la mesure où elle concerne une proportion importante de la jeunesse. Celle-ci, au lieu d’avoir comme préoccupations une éducation de qualité et des emplois décents, s’érige en promoteur de haine, défenseur de la bassesse et colporteur de mensonge comme si cela pouvait bâtir son avenir.
En fait, le système politique et de gouvernance qui a toujours prévalu en Guinée a été fondé sur le sabotage de l’Éducation et la destruction des valeurs morales. Donc les dirigeants qui se sont alternés au pouvoir ont rendu chaque génération encore plus vicieuse.
C’est pourquoi, dans la plupart des cas, la course aux nominations à des responsabilités publiques obéit plus à l’envie de s’enrichir de façon illicite pour avoir une influence sociale, que de servir la société avec honneur et dignité.
En manque de perspectives, la jeunesse ne croit pas en elle; ce qui la rend fragile au point de devenir une proie facile pour les prédateurs politiques et financiers. Il est d’ailleurs frequent de voir même des diplômés se convertir en mendiants et troubadours auprès de ceux qu’ils appellent “Grand », “Fori », “Tonton » etc.
E somme, c’est ce qu’on appelle vivre de la paresse et du déshonneur en choisissant d’être le “bon petit” d’un grand voleur. Le pire est le fait que sur les réseaux sociaux, les injures et captures d’écran (à envoyer au “boss ») semblent être plus rentables que les diplômes et offrent de meilleures garanties de retraite pour ceux qui le font.
Aliou BAH