L’ONG «Destin en Main» a rendu public, en marge d’une conférence de presse Les résultats du projet intitulé Monitoring des droits humains dans l’espace civique de la République de Guinée. Ce projet est Financé par la fondation OSIWA, ce projet a couvert la période d’avril à décembre 2021. Il a consisté à recruter, former et envoyer sur le terrain, des moniteurs qui ont répertorié des cas de violation des droits humains sur l’espace public sur toute l’étendue du territoire national.
« Il y a de cela plus d’une année maintenant, nous avons lancé un programme appuyé par la fondation OSIWA qui s’agissait d’identifier des moniteurs dans les 33 préfectures de la Guinée, de les former, de les outiller et également de travailler sur les outils de collecte d’informations au niveau de toutes ces zones. Il s’agissait pour eux de recenser les cas de violation des droits humains dans l’espace civique de la République de Guinée. A cause du fait que les questions des droits de l’Homme sont encore un tabou et sensibles en République de Guinée, nous n’avons pu déployer que 29 moniteurs sur les 43 formés. Dans le cadre de ce programme, on était censé faire une conférence de presse pour présenter les résultats à mi-parcours. Mais vous savez qu’avec d’Alpha Condé, les libertés étaient bafouées, il faut oser le dire. On ne pouvait pas se réunir pour parler des droits humains au risque de se faire arrêter. Les conclusions de ce projet décrivent un espace civique peu favorable à l’exercice des droits humains. Du fait de la réalisation de ce projet, l’ONG a désormais en sa possession, une base de données de toutes les formes de violations des droits humains dans l’espace civique de la République de Guinée. A expliqué M. Baïlo Barry, Directeur exécutif de l’ONG Destin en main
Selon M. Diallo, «Au sujet des résultats obtenus, il faut retenir que nous avons désormais une base de données de toutes les violations des droits de l’Homme dans l’espace civique de la République de Guinée. Nous avons également un site internet qui a été mis en ligne pour documenter toutes les violations dans l’espace civique, des moniteurs sur l’ensemble du pays qui sont connus et font le travail de monitoring. Outre cela, nous avons une étude que nous avons faite sur l’utilisation de l’aide internationale dans le domaine de la sécurité. Les résultats de cette étude nous ont permis de savoir quels sont les moyens (non réglementaires) utilisés par les entités de la police pour réprimer les manifestations et dans les maintiens d’ordre. Nous demandons à l’Etat de procéder à la révision de beaucoup de textes de loi qui violent l’espace public. A titre d’exemple, on a la loi sur la cybercriminalité, le code pénal, le code de procédure pénale et tant d’autres lois spécifiques ou spéciales qui sont élaborées, qu’il faut amender pour permettre aux gens d’exercer leurs droits civiques. L’autre chose, c’est de permettre aux citoyens de librement manifester leur colère, leurs droits parc que ça fait partie du droit fondamental. En même temps, nous demandons aux populations de s’approprier des textes de loi. Parce que si nous avons le droit d’exercer une liberté, il faut que l’exercice de cette liberté cadre avec les lois nationales et qu’il ne porte pas préjudices à celui d’autres libertés», a t-il indiqué
TBD/ Louis De Funès Diallo