GUINÉE- Fatoumata Soumah, décédé à l’hôpital Ignace Deen, son mari explique…

 

Âgée de 25 ans, Fatoumata Soumah, est décédé suite à une fausse couche à l’hôpital Ignace Deen. À en croire le mari de la défunte qui était devant la presse ce mardi 24 mai 2022. Quand les médecins ont pris sa femme elle était vivante et qu’elle n’avait pas de problème.

M. Alhassane Diakhaby, demande à ce que les autorités essayent de faire des recensements de tous les médecins qui ont des cliniques privées et qui travaillent dans le public.

M. Alhassane Diakhaby, époux de la défunte

 

«Ma femme était enceinte et quand nous sommes allés à l’hôpital Ignace Deen, le médecin a dit c’est une fausse couche, il faut qu’on passe au lavement. Il m’a demandé deux millions, je l’ai dit Ok, on a discuté, il m’a demandé de payer Un million Cinq-Cents, je sortis l’argent je lui ai donné. Au moment du lavement ils l’ont blessé à l’interne. Et chaque fois elle se plaignait, je l’ai pris nous sommes partis voir les mêmes médecins, ils ont dit non ça va passer, ce sont des douleurs internes. Ils ont prescrit une autre ordonnance, je suis parti acheter et je lui ais donné. Mais à chaque fois elle se plaignait et sa maman a dit laisser moi aller voir mon médecin à la minière. Quand elle est parti le médecin lui a vu, il a dit la où vous aviez fait le lavement retourner là-bas. Le médecin a écrit une lettre. Après sa maman m’a appelé nous sommes parti et quand nous sommes parti ils ont dit non c’est pas un problème, ils ont fait la radio. Et y a le médecin en chef qui a dit, au moment du lavement, ils ont dépassé, elle a blessée à l’interne. J’ai dit comment est-ce que vous pouvez travailler comme ça? L’hôpital public? Ce que vous aviez fait c’est pas bon. Ça fait combien de temps la fille elle se plein comme ça ? Ils ont dit non on va gérer, je dis non vous aviez parlé de l’hémorragie et elle perd du sang, directement il a sorti le document il m’a donné une lettre. Il m’a dit, va à la transfusion sanguine, il vont te donner son groupe sanguin, quand je suis parti ils m’ont donné. C’était à 11h 03 que nous sommes admises à l’hopital et ils ont prescrit deux ordonnances, que j’ai acheté, puis ils ont placé les perfusions. Mais j’ai dit attendez, vous placez les perfusions, est-ce qu’elle a fait un accident ou quoi? Il m’ont demandé de me calmer j’ai dit que je me calme pas. Pour moi ils sont partis chercher le sang. Mais ils ont dit il faut qu’on l’opère, le docteur même a expliqué qu’au moment du lavement, ils ont oublié l’œuf..

Ils ont pris ma femme ils l’ont envoyé, elle était vivante, elle n’avait pas de problème. Ils l’ont envoyé au bloc opératoire, il n y avait même pas un médecin, parce que eux tous se retrouvent dans leur clinique privée, dans ça ils travaillent aussi dans le gouvernement. Je sais pas pourquoi ceux qui sont au pouvoir n’essayent pas de voir ce genre de chose.
Dans les autres pays ils disent que quand tu es à la retraite, tu as ta clinique pour pouvoir sauver la vie, mais aussi pour subvenir à tes besoins et ceux de ta famille. Mais ici qu’est-ce qu’ils font, je suis docteur, je suis médecin, la clinique est la c’est pour moi, tout les Don que l’Organisation mondiale de la Santé donne, partez aujourd’hui à Ignace Deen il n’y a rien. Mon combat est qu’ils ont tué des gens, mais ça va finir avec moi. Par la suite ils ont dit, qu’ils vont gérer la situation, ils n’ont pas pu gérer de 11heures jusqu’à 15 heures, maintenant y a un médecin qui vient devant moi, pour me dire nous sommes désolés ta femme est décédée. Je dis mais attendez Monsieur vous êtes fou ou quoi? Après il a fuit il est parti, j’ai cherché là-bas, mais je n’ai vu personne. Les gens ont commencé à parler, ils disent ici c’est comme ça, on tue des gens chaque jour. Quand je suis rentré à la morgue je voyais le sang partout. Il faut que l’État guinéen, essaye de faire le recensement de tous les médecins qui ont des cliniques privées et qui travaillent dans le public, il faut qu’on les poursuivent et qu’on les juges, parce qu’ils ne peuvent pas travailler dans le public et dans le privé», a-t-il expliqué.

 

TBD/ Louis De Funès Diallo 

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