Le jeune Thierno Mamadou décédé suite à la manifestation contre la hausse du prix des carburants à la pompe, à Hamdallaye, dans la commune de Ratoma. Suite à ce drame, le vice-président de l’UFDG, pointe du doigt les propos tenus par les autorités de la transition à N’zérékoré.
«Ce drame est la conséquence directe des propos dangereux tenus par les autorités de la transition notamment à N’Zérékoré pour qui, manifester se résume à l’équation sortir-mourir. Ce drame est aussi la conséquence directe de l’impunité et nous rappelle l’urgence qu’il y’a de juger et condamner les auteurs et complices des crimes de sang qui tendent à se répéter aussi longtemps qu’ils resteront impunis. L’impunité appelle à la récidive. Alors que nous croyons que cette époque est révolue, la Guinée a de nouveau rendez-vous avec les démons, le sang a de nouveau coulé alors que le président Mamadi Doumbouya avait déclaré que la Guinée est belle, on n’a pas besoin de la violer, on a juste besoin de lui faire l’amour. Ce mort de trop viole la Guinée et brûle la promesse de rupture avec les anciennes pratiques qui avait été brandie et qui a contribué à assoir le pouvoir de la junte. Nous exigeons l’ouverture d’une enquête indépendante afin d’identifier les responsables de ce crime odieux et de les traduire devant les juridictions compétentes. La Guinée est dans le monde, la manifestation qu’elle soit autorisée ou non, les forces de l’ordre n’ont pas droit de tuer quelqu’un.
Au moment où on était entrain de pleurer Thierno Mamadou, nous avons vu des images qui ont choqué le monde entier. Au même moment, à Kankan, les ministres de la République étaient entrain de danser la mamaya. Ils savaient que Thierno Mamadou a été tué. Je pense que ça aussi ça restera pendant longtemps dans la mémoire collective. Ces ministres devaient s’approcher du ministre de la Sécurité et de la Protection civile et essayer au moins de réagir parce qu’un Guinéen est un Guinéen. Ce pays est dans des situations difficiles. On se demande qu’est-ce que ces ministres font à l’intérieur du pays? Dans ce pays aujourd’hui les comptes sont gelés, les tarifs d’importation de véhicules ont augmenté, nous avons un problème avec la CEDEAO, nous avons un bras de fer engagé avec l’ONU et la classe politique, nous avons l’augmentation du prix du carburant, la Guinée est devenue plus cher que le Sénégal, la Sierra Léone et la Côte d’ivoire. Dans ce pays, on continue la démolition des domiciles privés, dans ce pays il y a des assassinats, des coupures d’électricité, il n’y a pas d’eau. Il y a des leaders qui sont harcelés», a martelé Dr Fodé Oussou Fofana, ce samedi.
Fatoumata Diaraye Bah pour Mondemedia.info