GUINÉE – Prolifération des médicaments contrefaits et vente illicite des produits:«c’est une lutte qu’on a engagé et je vous assure qu’on va aller jusqu’au bout…»,Aly Touré

Lors de son passage ce mercredi chez nos confrères d’Espace, le procureur spécial près de la Cour de répression des infractions économiques et financières, a donné des détails sur l’implication de la CRIEF concernant la lutte contre la prolifération des médicaments contrefaits et de la vente illicite de ces produits. À l’en croire, le procureur laisse entendre qu’ils iront jusqu’au bout dans cette lutte.

«La manipulation des produits pharmaceutiques par des personnes qui ne sont pas habilitées, la gestion des cliniques clandestines constituent des atteintes graves et massives à la santé publique et donc entre dans les compétences de la CRIEF. Ce qui a prévalu l’implication de la CRIEF dans la lutte contre la prolifération d’abord des produits pharmaceutiques contrefaits et la vente illicite de ces produits pharmaceutiques.

 Comme je vous ai dit c’est une lutte qu’on a engagé et je vous assure qu’on va aller jusqu’au bout parce que c’est un phonème qui est très dangereux.

 À l’entame de ces différentes actions, nous avons convoqué une réunion générale avec tous les acteurs impliqués dans ce processus. Notamment les techniciens du ministère de la santé, l’inspection générale des services de santé, la direction nationale de la pharmacie, le laboratoire national de contrôle de qualité des médicaments, le syndicat des pharmaciens, l’ordre des pharmaciens, les officiers de police judiciaire qui enquêtent dans ce sens et le parquet spécial. On a tenu deux réunions successives au cours desquelles nous avons défini la stratégie de lutte qu’on doit mener. Nous avons donc impliqué les acteurs, les techniciens de la santé justement par rapport au volet ravitaillement des populations à l’intérieur du pays. C’est vrai qu’on a pas beaucoup de pharmacies à l’intérieur du pays mais il est évident que dans chaque préfecture et dans chaque sous préfecture au moins il y a un centre de santé. Donc il a été dit au ministère de la santé de prendre sa responsabilité et la pharmacie centrale de Guinée pour que les centres de santé qui sont dans ces localités puissent recevoir des médicaments que la population doit utiliser. L’importance pour nous ici, ce que nous expulsions des rangs des pharmaciens toute personne qui n’est pas habilitée à manipuler ces produits pharmaceutiques», a-t-il fait savoir.

 

Fatoumata Diaraye Bah pour Mondemedia.info

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