En Guinée, les manifestations de la semaine dernière à l’appel du FNDC contre « la gestion unilatérale de la transition » par la junte se sont accompagnées de nombreuses interpellations. Une centaine de personnes environ ont été arrêtées entre jeudi et jusqu’à lundi. Le tribunal spécial pour enfants a notamment reçu des dizaines de mineurs.
Pas moins de 34 mineurs ont été interpellés lors des manifestations de la fin de semaine dernière. Parmi eux, cinq ont moins de 13 ans, selon Mohamed Diawara le procureur spécial près le tribunal pour enfants.
Le parquet n’a pas engagé de poursuites contre ces cinq adolescents conformément au code de l’enfant qui l’interdit.
En revanche, le parquet spécial a décidé de poursuivre les 29 autres en ouvrant une information judiciaire pour « attroupement et destruction de biens publics et privés ».
Le parquet spécial demande aux parents d’assumer leur responsabilité pendant des périodes de manifestations. Le procureur déplore une délinquance « intelligemment organisée à l’aune de laquelle les mineurs sont instrumentalisés » selon ses mots.
Pour rappel, après ces manifestations, au cours desquelles cinq personnes sont mortes, deux responsables du FNDC, le coordinateur du mouvement Oumar Sylla alias Foniké Mangué et Ibrahima Diallo, le responsable des opérations ainsi que Saïkou Yaya Barry, le secrétaire exécutif de l’union des forces républicaines de l’ancien Premier ministre Sidya Touré ont été arrêtés et écroués à la prison civile de Conakry.