GUINÉE – Dissolution du FNDC:« Comment peut-on dissoudre quelque chose qui n’existe pas?», s’interroge Sékou Koundouno

Invité ce jeudi 11 août 2022, dans l’émission Espace “Expression” de la radio, le chargé des stratégies et planification du Front National pour La Défense de la Constitution, s’est à son tour prononcé sur la dissolution de leur structure. À en croire Sékou Koundouno, le FNDC n’est régi ni par la loi L013/2005 ni par la loi L014/2005.

«En mettant le FNDC en place nous avons été très prudents. Nous nous sommes posés une ultime question, qu’on devait être l’adversaire aux gouvernants du point de vue dénonciation, protestation, contestation. Si on était régi par eux à travers des engagements, un bon matin ils vont se lever nous dire vous ne méritez plus parce que vous nous embêtez trop. Par contre, le FNDC n’est régi ni par la loi L013/2005 ni par la loi L014/2005. Et fort heureusement pour nous dans la législation guinéenne, il n’y a aucune disposition qui traite le cas des types de regroupement comme le FNDC. Donc, en clair il y a un vide juridique. Comment peut-on dissoudre quelque chose qui n’existe pas? Pour nous, il n’y a pas eu dissolution. Quand on appelle les organisations à une manifestation, il y a des signataires, il y a un comité d’organisation. C’est une responsabilité individuelle de ceux qui organisent. C’est la responsabilité des personnes qui organisent ces manifestations donc il faudra à ce niveau aussi que ça soit clair est connu de tout un chacun. Je le dis, je le répète qu’en droit guinéen il y a tout un vide systématique. Aucune loi ne régit des types d’organisation comme le FNDC et ça été soigneusement pensé par les fondateurs du FNDC afin que nous puissions exister sans par le vouloir des gouvernants. Donc, par conséquent, ceux qui estiment ainsi c’est dans leur imagination, nous on va exister. On a existé avant le CNRD, on existera après le CNRD parce que l’objet de dissolution du FNDC à notre niveau on y pense même pas. Nous nous pensons à la marche du 17 août, c’est ce qui nous préoccupe c’est pas une prétendue décision illégale », a expliqué Sékou Koundouno.

 

Fatoumata Diaraye Bah, pour Mondemedia.info

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