GUINÉE – Khalifa Gassama Diaby au CNRD: « Quand vous voulez organiser un dialogue sérieux, il faut dialoguer avec des acteurs sérieux…»

Invité spécial dans l’émission “Mirador ” chez nos confrères de Fim ce jeudi, l’ancien ministre Khalifa Gassama Diaby s’est prononcé sur le dialogue entre le CNRD et les acteurs politiques. Selon lui, Légalement, un parti est égal à un parti. Mais en termes de représentativité, un parti n’est pas égal à un parti.

«En Guinée, l’Etat est devenu le fauteur de troubles. En Guinée, on a tendance à dire un parti est égal à un parti. En politique, il y a deux aspects. Il y a la légalité et la représentativité. Légalement, un parti est égal à un parti. Mais en termes de représentativité, un parti n’est pas égal à un parti. C’est un héritage pour le CNRD et il s’en occupe vaillamment bien. Quand vous voulez organiser un dialogue sérieux, il faut dialoguer avec des acteurs sérieux et représentatifs. Ce n’est pas la peine de dire qu’avant d’aller au dialogue, il faut que nous ayons suffisamment de gens à nos côtés pour qu’on compte les voix. On sait très bien en Guinée quels sont les partis qui sont représentatifs. Ce n’est pas une offense aux autres partis et à leurs leaders. Mais il faut qu’on soit un peu sérieux dans ce pays. On ne peut pas dire puisqu’en Guinée, il y a 100 et quelques partis politiques, s’il faut dialoguer, il faudra le faire avec plus de 100. On sait très  qui pèse quoi.  Si vous voulez dialoguer, mettez autour de la table des acteurs représentatifs du peuple de Guinée. Et les autres partis politiques ont l’espace public pour exprimer leurs opinions. Tout le monde n’est pas obligé de se retrouver autour de la table. Je ne sais pas comment peut-on dialogue avec 180 et quelques partis politiques. Tout choix est une exclusion. La responsabilité de ceux qui nous gouvernent est que nous sortons de cette crise. Pour le faire, leur volonté ne doit pas être de dire qu’il faut avoir plus de partis de leurs côtés. C’est plutôt de dire qu’ils doivent convaincre les acteurs représentatifs que leur vision de la transition est la bonne. Ce n’est pas le nombre de partis qui fait la représentativité. On sait très bien dans ce pays, qui vaut quoi, qui représente quelle portion de représentativité du pays et de l’opinion », a-t-il martelé

Fatoumata Diaraye Bah, pour Mondemedia.info

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