GUINÉE – Ousmane Gaoual à la CEDEAO:« Nous accueillons ces sanctions avec beaucoup de sérénité»

Suite aux sanctions annoncées contre le CNRD, les membres du gouvernement et les membres du CNT, par la CEDEAO, le ministre porte-parole du gouvernement n’a pas tardé à répondre. Lors d’un entretien chez nos confrères de France 24, Ousmane Gaoual Diallo, a laissé entendre qu’ils accueillent ces sanctions avec beaucoup de sérénité.

«Nous accueillons ces sanctions avec beaucoup de sérénité. C’est une décision qui était déjà annoncée par le Président de la Guinée Bissau qui assure la présidence de la CEDEAO. Elles ne sont pas de nature à faciliter une sortie de crise. La Guinée a besoin moins de sanctions que d’accompagnement et cet accompagnement doit absolument prendre en compte la compréhension, la spécificité de la crise guinéenne.  Que la CEDEAO n’applique pas un traitement paracétamol a l’ensemble des crises qui secouent la sous région. Chaque pays a ses problèmes ses spécificités. Et la Guinée la problématique qui est posée tourne autour des élections et la qualité de la gouvernance issue des élections. C’est un problème qui est vieux depuis 30 ans et la chose qui structure cela c’est l’absence de qualité ou de  confiance du fichier électoral. Nous l’avons dit au médiateur de la CEDEAO, le président Yayi Boni, ainsi que le président en exercice quand il est arrivé. La transition guinéenne ne se discutera pas sur des paramètres périodiques, simplement sur la durée, elle doit se discuter sur le contenu. Que voulons-nous faire entre maintenant et la fin de la transition ? Alors, ça veut dire établir des listes électorales, ça veut dire un toilettage institutionnel, constitutionnel et puis séquencer les élections c’est cela que nous voulons. Combien de temps cela prendra, c’est à cela que nous devons nous atteler dans un exercice de transparence et d’objectivité. La discussion est toujours possible à partir du moment où, ils peuvent nous apporter des éléments objectifs sur le contenu on peut tout discuter, nous l’avons dit clairement en combien de temps la CEDEAO estime que la Guinée puisse se doter d’un fichier électoral, issu d’un fichier d’état civil qui garantisse la qualité et l’adhésion de tous, parce qu’il faut le faire de façon à ce que chacun puisse avoir les moyens de contrôler ce fichier et de s’assurer que les parties qui lui concernent y sont. Donc, c’est cela qui nous intéresse. Si la CEDEAO estime que ça c’est faisable en trois mois la transition prendra trois mois. Donc, ce n’est pas la durée qui pose problème, c’est, qu’est-ce qu’il faut faire», a-t-il laissé entendre.

Fatoumata Diaraye Bah pour Mondemedia.info

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