En Guinée, la Journée mondiale du diabète a été célébrée sous le slogan «Diabète : Eduquer pour protéger l’avenir». Les activités ont été organisées par le Programme national intégré de Prévention et de contrôle des maladies non transmissibles du Ministère de la Santé et de l’Hygiène publique et l’Association guinéenne d’éducation et d’aide aux diabétiques’’ en collaboration avec l’OMS. Ce lundi 14 novembre 2022. L’occasion a été mise également à profit par les organisateurs pour procéder à une campagne de dépistage préventif gratuit couplé d’un autre dépistage sur l’hypertension artérielle et du haut score risque des maladies cardiovasculaires.
Le lancement officiel des activités a été présidé par la première vice-présidente du CNT accompagné de quelques honorables conseillères qui se sont fait dépister à cette occasion. Mme hadja Maïmouna Yombouno a interpellé les décideurs de haut niveau de s’impliquer dans cette lutte en ces termes :
«Les décideurs doivent être là pour écouter les plaidoyers afin de prendre en compte les messages qui seront passés , en prenant des décisions».
Dr Amadou Barry, est revenu sur les statistiques disponibles sur le diabète en Afrique.
«Les statistiques disponibles sur le diabète en Afrique demandent l’ampleur du défi à relever. En effet, vingt quatre millions (24.000.000) d’adultes vivent actuellement avec le diable et l’on estime que ce nombre devrait augmenter à 129% pour s’établir à cinquante cinq millions (55.000.000) d’adultes d’ici 2045 », a-t-il indiqué.
Mory Fodé Camara est un patient qui vit avec le diabète depuis près de 14 ans affirme: « Je prends mes médicaments régulièrement et je mange correctement tel que ce que les médecins m’ont conseillé . Je mange moins gras, moins salé, moins huilé et je pratique assez de sport. Pratiquement je fais 5h de sport par semaine. Je conseille à tout le monde, à ceux qui sont diabétiques et ceux qui ne le sont pas d’adopter une hygiène de vie ou un régime alimentaire normale. C’est-à-dire, manger ce que vous devrez manger mais avec modération. Pas beaucoup de sel, de sucre et d’huile mais en pratiquant beaucoup d’activités physiques », a-t-il conseillé.
Selon professeur Naby Moussa Baldé, dans notre pays à la fin de 2009 sur la base d’enquêtes réalisées à Conakry et en Basse Guinée extrapolées à la population de la Guinée, 130.000 diabétiques ont été détectés dans le pays. Il s’est révélé que 75% dans les 130.000 ignoraient quels étaient diabétiques. Toujours selon ce spécialiste, le cas de diabète des enfants est particulier et aigu. Pour lui, notre pays fait de progrès dans ce sens.
«L’objectif recherché est celui de contribuer aux débats autour de l’accès aux soins dans notre pays. Il est vrai que la majorité des enfants dans le monde n’ont pas accès aux soins du diabète, au-delà de l’accès aux soins du diabète, il faut regarder la qualité des soins qui sont proposés à ses enfants, dans cette qualité intervient une composante essentielle qui est le vécu de la personne même qui est porteuse de cette maladie. Nous avons voulu dans ce livre permettre aux enfants de partager leurs expériences de vie avec le diabète, pour permettre à la société en général de prendre conscience des difficultés que ces enfants ont à vivre dans la société et de la nécessité qu’il y a à changer notre propre regard, parce que ce regard gêneur de la souffrance qui est indu. Souffrance qui est dû aufaite que les gens pensent que le diabète est une maladie contagieuse, que les enfants diabétique sont habités par le diable alors qu’il s’agit tout simplement d’une maladie comme une autre, qui se soigne par des injections d’incilin qui peut être suceptible d’hypoglycémie. Quand l’enfant est éduqué et qu’il sait très bien gérer la maladie il n’y a aucun soucis à cela. Dans le livre nous rapportons ce que les enfants ont témoignés , nous rapportons aussi le témoignage des soignants qui au quotidien ont été touché par les soins qu’ils rapportent jour après jour aux enfants», a fait savoir le Président de ladite fondation.
TBD/ Louis De Funès Diallo, pour Mondemedia.info