GUINEE- Poursuites contre des ambassades et institutions: Charles et son gouvernement, n’aiment pas s’atteler à l’essentiel (S. Koundouno)

C’est avec un grand étonnement que j’ai appris par voie de presse que le ministre Charles Wright a fustigé la condamnation, par des magistrats Guinéens, d’une institution des Nations-Unies. Il dit avoir constaté avec amertume que des Ambassades et Institutions internationales officiellement accréditées en République de Guinée font l’objet de poursuites abusives devant les cours et tribunaux. Cette dénonciation faite par lui-même, témoigne déjà que le système judiciaire guinéen, est aux abois.

La justice guinéenne, est une justice à deux balles, qui mérite une refondation et une réorganisation orientée vers la qualification des magistrats au service exclusif des citoyens. Comme le témoigne le ministre lui-même, la justice guinéenne est à l’agonie, manipulée et teintée de corruption.

Par ailleurs, il va falloir questionner l’opportunité de cet acte, de vouloir sanctionner des juges pour n’avoir pas respecté les conventions et accords internationaux auxquels la Guinée a librement souscrits au nom de l’injusticiabilité des ambassades et institutions onusiennes accréditées en Guinée, tandis que les accords et conventions internationaux relatifs aux droits de l’Homme et aux libertés fondamentales, si chers aux Institutions Onusiennes, sont violés et foulés au sol au quotidien par les mêmes magistrats sans que le Ministre ne lève le petit doigt. Sous sa complicité. Il n’y aucune opportunité, absolument rien. L’essentiel, c’est de favoriser la promotion de la défense des droits en Guinée qui sont bafoués, où des populations sont bastonnées et humiliées par les forces de l’ordre qui tuent et massacrent la population. Les principaux leaders du FNDC sont pris en otage par la nébuleuse CNRD au mépris des principes démocratiques.

Charles et son gouvernement, n’aiment pas s’atteler à l’essentiel sinon qu’à des futilités qui ne profitent guère à la population. L’urgence pour lui devrait être aujourd’hui de traduire en justice tous les tueurs et assassins au sein des forces de l’ordre. Il y a plusieurs cas de tueries, de meurtres sur des jeunes prodémocraties qui ne sont pas encore élucidés et dont les auteurs n’ont jamais été traduits ou inquiétés devant nos juridictions pourtant tous connus du public à travers la chaîne de commandement.

 

SEKOU KOUNDOUNO

RESPONSABLE DES STRATÉGIES ET PLANIFICATION DU FNDC

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