Le 62e sommet des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) s’est achevé dimanche soir 4 décembre. L’organisation demande la libération avant le 1er janvier des 46 militaires ivoiriens détenus au Mali, annonce la création d’une force régionale pour lutter contre le terrorisme et pour rétablir l’ordre constitutionnel.
Dès le début de la rencontre, les chefs d’État de la Cédéao ou leurs représentants se sont discrètement retirés dans une salle de la présidence nigériane pour un huis clos intégral. Ils ont pris la décision de demander au Mali la libération des 46 militaires ivoiriens détenus à Bamako depuis plus de 4 mois. Et d’après nos informations, c’est le président togolais Faure Gnassingbé, médiateur dans le dossier, qui se rendra dans la capitale malienne pour faire passer le message.
Les transitions malienne, guinéenne et au Burkina ont été d’autres sujets de discussions. Sur la Guinée, dont le ministre des Affaires étrangères a été très actif dans les coulisses, la conférence des chefs d’État a demandé un dialogue inclusif. S’il ne peut pas se tenir à Conakry, la Cédéao proposera d’accueillir la rencontre dans une autre capitale de la sous-région. Au Burkina, la situation sécuritaire et humanitaire inquiète. L’institution sous-région va aider ce pays. La transition malienne est observée à la loupe, même si des progrès sont notés. Mais au sein de la Cédéao, les coups d’État ne passent pas.
Un projet de création d’une Force régional de la Cédéao a été adopté. Cette force, dont tous les contours ne sont pas connus, interviendra pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel et en cas de besoins contre le terrorisme.
RFI