C’est l’argent qui est Roi, la vertu compte peu aujourd’hui! (Par Marouane)

 

C’est un secret de Polichinelle! L’argent est Roi, aujourd’hui. La vertu, le mérite, le savoir ne comptent plus.

Tout tourne autour du pognon. Il suffit de l’avoir, peu importe de quelle manière. C’est l’argent à tout prix. Quitte à tuer, voler, mentir, il faut l’avoir. Il n’a pas d’odeur, et abondance de biens ne nuit pas.  Et pourtant, « derrière chaque grande fortune, il y a un grand crime », écrivait Balzac. Diantre! Le monde de maintenant ne s’en soucie plus. La vertu, c’est l’argent!

N’est honnête, vertueux, béni que celui qui en a amassé beaucoup plus qu’il n’en faut. Les fréquentations, l’utilité, la sociabilité sont déterminées par la fortune.

Être pauvre de nos jours est une malédiction, un crime dans la société. Peu importe la vertu du pauvre, il est moins que rien. Pour traduire en poular, c’est quelque chose qui fait de quelqu’un quelque chose. Le savon lave une personne mais c’est l’argent qui la rend propre. N’est important, courtisé, louangé que celui qui est cousu d’or.

C’est désormais la course effrenée vers l’enrichissement obligatoire.

Les inégalités créées par la folie de la richesse ont déshumanisé notre existence, freiné l’entraide. Elles se creusent davantage.

Les riches se marient entre-eux, les pauvres aussi. La compassion, l’amour, la serviabilité c’est dans la même catégorie sociale.

Tout se résume aux avoirs. Même chez nos religieux, on monnaie les prières et douas. C’est la mercantilisation outrancière de l’homme, de la société contemporaine.

Au cimetière, la profondeur de la tombe est proportionnelle à la richesse du défunt.

D’ailleurs, c’est seul le cadavre du petit Mamadou qui pue. Le mécréant riche qui décède est couvert de tous les honneurs, il  est entouré de toutes les attentions, il bénéficie de tous les traitements dignes. Bon Dieu!

L’argent, l’argent encore, l’argent et toujours l’argent! Et cela jusqu’à quand?

Que l’on ne l’oublie pas, que l’on ne s’y trompe pas, comme le dit l’évangéliste et comme l’enseignent les livres saints, “il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu”.

Cherchez l’argent mais priorisez la foi, l’humain et l’au-delà!

L’argent d’ici-bas n’achète pas une parcelle au Paradis, non plus un ticket d’entrée!

On vit un instant, on meurt pour toujours!

Aimons-nous, vivants, et donnons du sens à la vie! Aimer son prochain, c’est aimer Dieu et c’est choisir le chemin du Paradis éternel!

Alors quoi de mieux?

 

La sagesse de la semaine avec Habib Marouane Camara, éditorialiste.

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