L’ancien bâtonnier Me Mohamed Traoré, s’est exprimé sur la tension qui règne entre le premier ministre Bernard Gomou et le ministre de la justice Alphonse Charles Wright.
▶️Le ministre de la Justice a beau être membre d’un gouvernement dont le chef est le Premier ministre, il n’en demeure pas moins qu’il est l’autorité hiérarchique du procureur général. Il n’y a pas de lien direct entre le Premier ministre et un procureur général. Bien qu’il soit le chef du gouvernement, le Premier ministre ne peut s’adresser directement à procureur général. C’est le ministre de la Justice qui conduit la politique pénale déterminée par le gouvernement. Il ne partage cette attribution ni avec un autre membre du gouvernement ni avec le Premier ministre.
Les négociations conduites par les chefs religieux ont certes des implications judiciaires en ce sens qu’elle l’un des points de revendications soulevés par les Forces Vives concerne la situation des acteurs politiques et de la société civile qui font l’objet de poursuites judiciaires et dont certains sont privés de liberté. Mais il faut veiller, dans la prise en compte de cette dimension des échanges, de ne pas porter atteinte de manière frontale à certains principes fondamentaux.On pourrait toujours trouver une forme convenable pour résoudre ce problème. L’exemple des 49 soldats ivoiriens qui étaient détenus au Mali nous montre que même si la justice est » indépendante », il peut arriver qu’elle s’aligne sur un agenda qui n’est pas toujours judiciaire. Tout est question de méthode et de démarche.
Me Mohamed Traoré