GUINEE- Ousmane Gaoual Diallo:«Lorsque la justice s’invite dans le dialogue, ça pose toujours des difficultés pour l’État…»

Chez nos confrères de Djoma médias ce mercredi, le ministre porte-parole du gouvernement, a parlé du dialogue politique inter- guinéen, notamment sur les conditions posées par les forces vives concernant l’abandon des poursuites contre les acteurs politiques. Pour Ousmane Gaoual Diallo, L’immixtion du judiciaire dans le dialogue, ça pose des problèmes.

«Lorsque la justice s’invite dans le dialogue, ça pose toujours des difficultés pour l’État. D’un côté, on veut un État de droit dans lequel, l’exécutif n’a pas de prise sur l’institution judiciaire, de l’autre côté, on veut tordre la main à l’exécutif, pour donner des injonctions à la justice d’agir suivant sa volonté. Qu’est-ce que nous voulons pour notre pays ? C’est toujours trouver un équilibre qui est difficile. Je vous assure, si le président prenait pour fait et cause de la réclamation des acteurs politiques et décidait par décret de libérer telle ou telle personne, le lendemain vous allez être les premiers à dire que la justice est à la botte du président. Il n’y a pas de droit en Guinée, c’est pour ça que trouver l’équilibre est compliqué. Si tu mets tout que ça, des procès pour des crimes économiques et politiques, tu dis que l’État de droit va exister et en même temps, il doit donner des injonctions, tu mets en mal un côté. C’est pour ça je dis il faut séparer les choses. On n’est pas en train de dire qu’il faut libérer tel ou tel autre, on veut donner une liste de tout ceux qui sont quasiment en prison et les infractions pour lesquelles ils sont poursuivies ne sont pas les mêmes. Les personnes qui sont concernées n’ont pas la même situation, donc on ne peut pas faire une solution pour tout le monde, c’est différent », a laissé entendre le ministre Gaoual Diallo.

Fatoumata Diaraye Bah pour Mondemedia.info

Facebook Comments