Depuis 9 mois à la prison civile de Conakry, les leaders du Front National pour la Défense de la constitution, ont été libérés il y a quelques jours. Dans l’émission “Mirador“ Ibrahima Diallo s’est exprimé sur le cadre de dialogue. Selon lui, il faut que les autorités de la transition acceptent de mettre en place un dialogue sincère sous l’égide de la CEDEAO.
«Après notre sortie de prison, nous allons échanger avec nos camarades qui sont dehors, faire le bilan et voir les perspectives immédiates, à court et à long terme pour voir comment se repositionner et intégrer la dynamique pour continuer la lutte citoyenne. Mais ce qui reste clair, nos revendications sont connues, on demande le dialogue, il faut que le CNRD accepte de mettre en place un dialogue sincère sous l’égide de la CEDEAO. Le cadre de dialogue actuel est présidé par le premier ministre et le premier ministre a été nommé par le président de la république. Si vous prenez l’article 77 de la charte de transition, il est clairement défini que les Forces Vives doivent discuter avec le CNRD. Donc le premier ministre en présidant le cadre de dialogue devient juge et parti à la fois. Le gouvernement et le CNRD font partie de la crise et au dialogue donc c’est pourquoi nous demandons une institution neutre qui est la CEDEAO pour accompagner le processus, qui peut envoyer un médiateur organiser la discussion entre le CNRD et les forces vives de la nation c’est très simple, parce qu’aujourd’hui, si le premier ministre préside le cadre de dialogue il ne pourra prendre une décision,… Bien que le CNRD a violé sa charte de la transition, on ne va pas les accompagner dans cette violation», a-t-il laissé entendre.
Fatoumata Diaraye Bah pour mondemedia.info