GUINEE- Coup d’État au Niger: «Je ne suis pas du tout surpris» Alhouseini Makanera Kaké

 

Suite au coup d’État au Niger, le président du FND, s’est prononcé sur la question ce jeudi 27 juillet chez nos confrères de Fim, dans l’émission “Mirador“. À en croire Alhouseini Makanera Kaké, il n’est pas du tout surprise de cette tentative. Selon lui, l’affaire des coups d’Etat en Afrique n’a rien à voir avec les troisièmes mandats.

«Je ne suis pas du tout surpris. J’ai toujours dit que l’affaire des coups d’Etat en Afrique n’a rien à voir avec les troisièmes mandats. Je me rappelle comme par coïncidence le 26 octobre 2021, Bazoum disait qu’il pensait qu’Alpha Condé contrôlait et maitrisait son armée, mais que ce n’était pas le cas. Le 26 juillet 2023, il connait le même sort. Qu’est ce que cela veut dire ? Ça veut dire que le malaise est profond et que les coups d’Etat doivent être pour tous les démocrates une ligne rouge à ne pas franchir…. Pour agir éviter les coups de force. Il faut non seulement que l’Afrique ait une intégration politique, parce que tout ce que nous faisons aujourd’hui, nous nous battons sur l’intégration économique et il n’y a jamais une intégration économique réussie sans préalable d’une intégration politique. Il faudrait que quand un État de la CEDEAO ou de l’Afrique est attaqué par un coup d’Etat ou une force extérieure, comme la clause au niveau de l’OTAN, il faut que ça soit tous les Etats qui se sentent attaqués. Et pour cela, il faut faire un travail en profondeur», a-t-il martelé.

Sur les moyens que disposent la CEDEAO, pour éviter que ce coup d’État prospère, cet allié du RPG Arc-en-ciel laisse entendre que :«Je ne dirai pas que la CEDEAO n’a pas les moyens, mais ses moyens sont très limités aujourd’hui de pouvoir empêcher ce coup d’Etat. Je souhaite ardemment que ce coup d’Etat ne soit pas consommé, mais si je donnais un certain pourcentage, je dirais que la CEDEAO n’a pas plus de 15% de pouvoir faire échouer ce coup d’Etat au Niger. Si ce coup d’Etat réussit, le risque est qu’on se retrouve à la fin d’un cycle et au début d’un autre. Les Années des indépendances étaient les élections après on a connu le coup d’État et ensuite la rébellion et à la fin de la rébellion, on est venu à un niveau cycle, les élections. Et Aujourd’hui, on a l’impression que les coups d’Etat sont entrain de se normalisés», a fait remarquer le président du FND.

 

Fatoumata Diaraye Bah pour mondemedia.info

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