Dr Sékou Koureissy Condé, s’est exprimé à son tour sur le coup d’État au Niger. Concernant le coup de force prévu par l’organisation sous régionale, le leader du parti ARENA, estime qu’il faut montrer des forces pour ne pas avoir besoin de les utiliser. Pour lui, la CEDEAO a tous les moyens d’intervenir, la communauté internationale derrière, mais il faut qu’on accepte les négociations.
«Que doit se passer? c’est la négociation ! Que doit se passer ? c’est le dialogue ! Que doit se passer ? C’est l’effort jusqu’au bout pour amener les nouvelles autorités militaires du Niger, à ne pas montrer les muscles contre la communauté internationale mais à montrer la raison ça c’est très important. Il faut montrer nos forces pour ne pas avoir besoin de les utiliser. Il faudrait que les États africains qui se targuent d’avoir affaibli la CEDEAO, ils ignorent l’arsenal qui est derrière et qu’on évite d’utiliser en Afrique. La CEDEAO est déléguée et reconnue au sein des Nations-Unies en tant qu’organisation sous-régionale. Lorsqu’on comprend la force de frappe de la communauté internationale contre les atteintes aux droits de l’homme et aux violations des accords, on se méfie. Cessons de prendre les populations comme des boucliers, l’uranium n’est pas la question, il y a le pétrole ailleurs, il y a les mines ailleurs, c’est l’Afrique qui est riche, c’est l’Afrique qui est l’enjeu, c’est l’Afrique le problème. Il faut enlever le complexe d’infériorité des blancs pour dire c’est la France ou la Russie la solution. C’est l’Afrique la solution. Aujourd’hui, la CEDEAO a tous les moyens d’intervenir, la communauté internationale derrière, mais il faut qu’on accepte les négociations, il faut qu’on accepte de dire tout ça c’est la France derrière. Mais non c’est l’Afrique derrière», a-t-il martelé.
Fatoumata Diaraye Bah pour mondemedia.info