Les coups d’État dans certains pays de l’Afrique de l’ouest deviennent inquiétant pour certaines personnes, or d’autres pensent qu’il n’y a pas quelqu’un plus républicain que l’armée dans un État. C’est le cas du coordonnateur du Front National pour la Défense de la Transition (FNDT). Car pour Bogola Haba, il faut reconsidérer le rôle de l’armée dans la démocratie comme une constitution de dernier recours.
«On a minimisé le rôle de l’armée dans la démocratie. Quand vous citez les institutions de la République, l’armée n’est pas prise en compte.On les a dit qu’il faut rester dans les casernes, ils sont neutres. Ils ne sont formés pour diriger le pays, alors que ce sont eux qui sont les plus patriotes. Parce que non seulement, ils sont formés pour gérer l’État, mais aussi ils consacrent leur vie pour la sauvegarde de la nation. Il n’y a pas quelqu’un plus républicain que l’armée dans un État. Donc, ce que nous proposons, c’est de reconsidérer leur rôle et donner un rôle dans la démocratie, comme une institution de dernier recours. Lors des débats d’orientation constitutionnelle, nous avons proposé à ce qu’on crée un conseil supérieur de la sécurité nationale. Ce conseil supérieur de la sécurité nationale sera composé du président de l’assemblée, du chef d’état-major de l’armée et du président de la cour suprême. Et que ceux-ci seraient le dernier recours, si un civil s’entête à agresser la démocratie, comme vous avons connu avec Alpha Condé. Et que ça soit ces trois qui décident immédiatement quand il y a un problème et avec une réglementation déterminée. Si c’est 3 mois de vacances du pouvoir ou 3 mois de transition, que cela soit déjà légiféré», A-t-il souligné.
Fatoumata Diaraye Bah pour mondemedia.info