GUINEE- retour à l’ordre constitutionnel: «la CEDEAO, vu la situation actuelle, ne peut mobiliser un financement quelconque pour dire qu’ils vont financer un processus politique…» Bah Oury

Depuis la sortie du premier ministre Dr Bernard Gomou, sur TV5, a laissé entendre qu’il revient à la CEDEAO de respecter son engagement pour le financement des élections. Ce qui ne laisse pas indifférent les acteurs politiques. Dans une interview qu’il a accordé à nos confrères de Fim ce jeudi, le président de l’UDRG, s’est exprimé sur le sujet.

 

Pour Bah Oury, la CEDEAO n’en a pas les moyens, ce n’est pas sa vocation. Mais à l’en croire, l’organisation sous régionale peut plaider auprès de la communauté internationale sur la nécessité d’aider et d’accompagner techniquement et financièrement voire politiquement la Guinée pour le retour à l’ordre constitutionnel.

«Aucun État souverain ne peut être dépossédé de sa souveraineté en ce qui concerne le financement des activités essentielles concernant sa vie institutionnelle. L’extérieur peut apporter des aides, des concours financiers pour faciliter mais je ne pense pas que la CEDEAO, vu la situation actuelle, peut mobiliser un financement quelconque pour dire qu’ils vont financer un processus politique, comme le retour à l’ordre constitutionnel dans un pays comme la Guinée. La CEDEAO n’en a pas les moyens, ce n’est pas sa vocation. Mais elle peut plaider auprès de la communauté internationale sur la nécessité d’aider et d’accompagner techniquement et financièrement voire politiquement la Guinée pour le retour à l’ordre constitutionnel. C’est les partenaires bilatéraux et multilatéraux qui diront, chacun en ce qui le concerne, moi je vais apporter un certain montant pour le bouclage du financement. Mais l’essentiel travail, c’est l’effort des Guinéens pour financer les activités qui concernent notre vie collective et notre pays. Les autorités doivent assumer leur totale responsabilité par rapport à la marche de la transition guinéenne. Vous faites ce qui est convenu correctement. C’est par ce biais-là que vous allez convaincre l’opinion et la communauté internationale de vous accompagner, de vous aider puisque, comme on dit, lorsqu’on vous lave le dos, lavez-vous le ventre. Mais on ne peut pas vous laver le dos et le ventre à la fois. Donc, c’est notre responsabilité. Le financement de nos affaires essentielles doit provenir d’abord de nos propres efforts», a-t-il déclaré.

 

Fatoumata Diaraye Bah pour mondemedia.info

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