Chez nos confrères de FIM ce mercredi, Élie Kamano, s’est prononcé sur le déroulement de la transition et le retour à l’ordre constitutionnel. Pour lui, la transition vacille. À l’en croire, la Guinée a toutes les ressources nécessaires pour l’organisation des élections.
«Ce que je vais dire par rapport à la transition, je pense qu’elle vacille c’est mon avis. Déjà elle courbe les signes devant une CEDEAO qu’on a tous dénoncée, principalement, moi. On ne peut pas tenir un discours souverainiste devant la CEDEAO et après lui demander, à mon avis, d’être le garant près des bailleurs de fonds pour nous sortir du trou. Pour moi, la Guinée a toutes les ressources nécessaires pour l’organisation des élections. Elle doit tout simplement mettre de l’ordre dans ces affaires. Sur l’autre plan, nous avons un porte-parole qui s’active beaucoup plus sur l’UFDG que sur le respect des dix points qu’il a déroulés devant le peuple. Et je constate que le cas des 600 millions de dollars qu’on a demandé aux bailleurs pour la tenue des élections est beaucoup plus d’actualité que les engagements que le CNRD tenait devant vous. Ma peur se situe au niveau du déficit de communication entre les membres du même navire», a-t-il laissé entendre.
Pour le reggaeman, «Le président Doumbouya est une chance pour la Guinée, mais je demande ceux qui sont auprès de lui, d’utiliser la marque Doumbouya à bon escient. J’assume ce que je dis et j’assume mon amitié avec lui, mais je refuse de fermer mon bec devant les erreurs commises par certains, qui pourront le rattraper demain. Je ne lui retire pas mon soutien, je suis encore dans le bateau. J’ai dit au président dès les premières heures de sa prise de pouvoir, de faire comme Rawlings. C’est-à-dire, au lieu de tirer sur la population, de tirer sur les voleurs de la République. Mais avec ce qui se passe, je ne peux pas me taire là-dessus» a martelé Élie Kamano.
Fatoumata Diaraye Bah pour mondemedia.info