GUINEE- Dr Faya Millimono sur le discours du Col. Doumbouya à l’ONU: «Je n’ai pas compris son discours comme une manière de mettre la croix sur la démocratie…»

 

S’exprimant sur le discours du Président de la transition à New-York à l’occasion du 78 ème assemblée générale de l’ONU, le leader du Bloc Libéral, a laissé entendre ce lundi chez nos confrères de Fim, que les angles choisis étaient pertinents, parce que c’est un discours dans lequel le président a rappelé ce que la Guinée est. Selon Dr Faya Millimono, dans son discours, le président de la transition, a fait étalage d’un constat de la pratique du modèle démocratique sur le continent africain.

 

«Il y a beaucoup d’occasions que le colonel Mamadi Doumbouya a pour s’adresser aux Guinéens et évoquer l’agenda intérieur de notre pays. Là-bas, il s’adressait au monde entier, c’est un certain nombre de principes qu’il fallait évoquer. Et donc, quand on dit qu’il devrait aborder les questions du chronogramme en Guinée, les questions du retour à l’ordre constitutionnel, je crois que dans moins d’une semaine, ça sera le 02 octobre, il va s’adresser aux Guinéens à cette occasion. Le choix que le président a fait de dire ce qu’il a dit, c’est un choix que moi, j’ai trouvé approprié. Les angles choisis étaient pertinents, parce que c’est un discours dans lequel le président a rappelé ce que la Guinée est. Quand à un moment donné il a dit en termes simples. Je ne suis ni pour ni contre Paul ou Pierre, je suis simplement pour l’Afrique, ça m’a rappelé le choix historique du peuple de Guinée depuis 1958. Ce choix-là doit continuer à être affirmé. C’est-à-dire, pour les Guinéens, nous n’avons pas à chercher un parrain, on n’en a pas besoin. Nous avons été colonisés, nous nous sommes libérés de la colonisation, c’est pour que nous ayons le droit de choisir les partenaires de la Guinée pour son développement. Et cela ne doit subir aucune injonction de qui que ce soit. En cela, je trouve que le fait de le rappeler, c’était quelque chose d’extrêmement important. Et le fait que le discours a eu un ton de panafricaniste, ce n’est pas non plus quelque chose de nouveau. Parce que, regardez un peu la Guinée, de notre indépendance jusqu’à maintenant, nous sommes à l’avant-garde du panafricanisme. Je n’ai pas compris son discours comme une manière de mettre la croix sur la démocratie. Dans son discours, il a fait étalage d’un constat de la pratique du modèle démocratique sur le continent africain, il a montré que cette pratique-là est un échec, et c’est ce qui donne lieu à des coups d’État. Ces coups d’État-là ne sont pas seulement limités aux coups d’État des hommes en tenues. Il a aussi largement abordé le fait que c’est des coups d’État qui amènent d’autres coups d’État», a-t-il affirmé dans l’émission “Mirador“.

Fatoumata Diaraye Bah pour mondemedia.info

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