L’ancien coordonnateur du Front National pour la Défense de la Constitution, après une longue absence sur la scène sociopolitique, a refait surface ce jeudi, à travers une conférence de presse, au siège du CPR, sis à Kipé dans la commune de Ratoma. À l’issue de cet échange, Abdoulrahmane Sano, s’est montré insatisfait de la gestion de la transition par le CNRD.
L’ex responsable de la lutte contre le 3eme mandat, d’Alpha Condé a invité le président de la transition le Col. Mamadi Doumbouya aux respects des engagements pris le 5 septembre 2021.
«Ils y voyaient, la fin d’un système politique avilissant et l’opportunité de rupture pour renforcer les fondements de notre nation et offrir à notre Peuple de meilleures perspectives et conditions de vie. Le changement intervenu et l’adhésion populaire manifestée étaient le fruit du farouche combat mené par le Peuple, contre le 3eme mandat et pour l’ancrage de la démocratie, sous la houlette du FNDC. Les Guinéens ont aussi salué l’accélération des projets d’infrastructures routières initiés par le régime précédent. Ils ont loué votre intention de moraliser la gestion des affaires publiques et de lutter contre la corruption et l’enrichissement illicite. D’autres initiatives annoncées ou en cours, comme le procès des événements du 28 septembre 2009, ont donné espoir, quant à un changement de fond dans la gouvernance globale du pays.
À un an de la fin de la durée que vous vous êtes librement accordée pour conduire la Transition et mettre en œuvre le programme que vous avez établi unilatéralement, et au regard des développements qu’on observe, il y a lieu de vous exprimer mes profondes inquiétudes, quant au respect des engagements du CNRD et à une issue apaisée de la Transition actuelle…
Une bonne Transition se veut un moment de communion et une opportunité de réflexions et d’engagement de tous les acteurs du pays, autour des causes qui l’ont provoquée. Un moment pour s’accorder, en toutes responsabilités et sérénité, sur les solutions viables et sur les mécanismes efficaces et transparents de mise en œuvre, dans l’intérêt exclusif de la nation. Or, le constat d’aujourd’hui révèle l’absence d’un cadre de dialogue paisible et inclusif, permettant de créer les bases d’un consensus national sur la gouvernance le chronogramme et la durée de la Transition. Une telle démarche aurait permis de garantir à la Transition actuelle une légitimité forte et une plus grande chance de succès, se traduisant par des élections transparentes, libres et apaisées, dont les résultats ne feraient l’objet d’aucune contestation crédible», a-t-il interpellé avant de renchérir, «Dans ce pathétique affrontement, le CNRD n’a pas su s’élever en arbitre impartial, en privilégiant les retombées bénéfiques et durables pour le Peuple, d’une Transition répondant aux espérances de nos populations, en cette phase cruciale de notre histoire…», a-t-il martelé.
Fatoumata Diaraye Bah pour mondemedia.info