Comme tous les ans, la fête des femmes est célébrée partout dans le monde. Cette célébration est une occasion pour eux d’exprimer leurs ras-le-bol et faire des revendications pour réclamer leurs droits et leurs autonomisations. Rencontrée sur le terrain par l’un de nos reporters ce jeudi à l’occasion du 8 mars 2024, Fatoumata Keita étudiante en première année Chaudronnerie au Centre Professionnel Camara Laye, nous explique l’objectif de son choix pour ce métier réservé aux hommes généralement.
«Je fais la première chaudronnerie. J’ai choisi ce métier parce que depuis l’enfance j’admirais les œuvres d’art. Vu mon père était chaudronnier et parce qu’il n’est plus, j’ai décidé de faire comme lui, je fais la relève. Du coup il y a des hommes qui n’apprécient pas ça. Ils disent que c’est un métier réservé aux hommes. Donc sur ce je me suis fixée un objet, de démentir leur jugement…», a-t-elle expliquée avant de faire savoir que ce métier est un héritage familial. Et qu’elle a un problème visuel vis a vis du feu mais malgré tout elle reste optimiste. «Je rencontre des difficultés, mais en travaillant, parce que j’ai un problème de vision et la flamme m’empêche. Mais je me dis que c’est juste pour un temps ça va passer…», a t-elle soulevée. Avant de lancer un appel à l’endroit des filles :«Je demande aux filles d’aller étudier, de ne pas rester à la maison et compter sur les hommes. Il existe aujourd’hui des écoles professionnelles pour tout ce qu’on veut faire, pratique comme théorie de la première année à la troisième année. Donc je demande aux filles de venir apprendre des métiers…» a lancée Fatoumata Keita Chaudronnière.
Fatoumata Diaraye Bah pour mondemedia.info