Arrêté depuis le 19 septembre 2022, par les forces de sécurité, pour des faits de présumés complot et de complicité, Mamadou Bailo Diallo, alias Guidho Fulbhé était attendu ce vendredi 19 Avril 2024, au tribunal criminel de Kaloum. Mais l’audience a été renvoyé jusqu’au 26 avril pour cause d’absence d’avocats. Interrogé sur le sujet, Guidho Fulbhé a affirmé avoir été trahi par ses conseils pour exiger le payement de leurs horaires.
Dans un audio qui nous a été parvenu par Me Salifou Beavogui l’un des avocats de Mamadou Bailo Diallo, le collectif regrette très amèrement de tel propos qui ne reflète nullement la moindre vérité. Pour cet avocat, le collectif reste serein, déterminer, engager à aller jusqu’au bout de cette défense.
«Nous avons été très surpris d’apprendre que notre client Mamadou Bailo Diallo alias Guidho Fulbhé aurait déclaré avoir été trahi par ses avocats qui ont boudé son audience pour exiger le payement des honoraires. Le collectif regrette très amèrement de tel propos qui ne reflète nullement la moindre vérité. Le collectif chargé de sa défense n’a ni boudé, ni boycotté cette audience qui devrait se tenir ce vendredi 19 Avril au tribunal criminel de Kaloum. Le collectif ne l’a pas non plus trahi, le collectif reste serein, déterminer, engager à aller jusqu’au bout de cette défense. En effet depuis le 19 septembre 2022, M. Mamadou Bailo Diallo, alias Guidho Fulbhé, a été enlevé dans son champ d’arachide à Koundara et conduit dans des milieux extra- judiciaire. Depuis lors, le collectif n’a eu aucun jour de repos, tous les jours que Dieu fait, nous avons insisté, persisté et signé que son arrestation était arbitraire et qu’il devait être immédiatement remis en liberté et le fait qu’il soit retenu dans les mains des autorités administratives n’était pas conforme à la loi. Autrement dit le fait d’être retenu dans des lieux tenus secret qui échappe au contrôle, à la vigilance, à la direction de l’autorité judiciaire était une violation manifeste du principe de la séparation des pouvoirs. C’est bien grâce à nous, à nos efforts, à notre courage et à notre détermination à aller jusqu’au bout que finalement à peu près quatre mois de retenu dans des milieux extra-judiciaire qu’il a finalement été présenté à la direction centrale de la police judiciaire et le lendemain conduit au tribunal de première instance qui a décidé de le poursuivre pour complot depuis lors nous nous sommes battu finalement il a été renvoyé devant la juridiction de jugement, chose que nous avons constaté parce que pour nous le dossier est totalement vide, l’unique raison des acharnement contre lui ce sont ses sorties sur les réseaux sociaux, qui était de nature à entraîner des ennuis à certaines personnes ou à certaines autorités. La dernière audience qui date de deux semaines, a connue notre présence, ce jour nous nous sommes déployé vraiment à assurer sa défense.
Malgré tout ce matin nous avons envoyé l’un de nos confrères au tribunal qui est resté très longtemps jusqu’au environ de 10h 11h, il nous a remonté l’information selon laquelle il n’y aurait pas eu d’audience en raison de la tenue de cette réunion au département présidé par le garde des sceaux. Donc nous étions dans cette difficulté finalement nous n’avons pas pu harmoniser nos idées et nous avons sollicité juste un report pour une semaine pour que nous puissions être présent et continuer à assurer notre mission de défense. Lorsque nous apprenons que nous avons boudé l’audience, … Nous sommes très surpris, mais pas décourager. Parce que nous restons tout de même des professionnels qui savent qu’es-ce qu’il faut et comment il faut se battre pour sauver les libertés arbitrairement confisquées. Notre détermination à poursuivre cette défense est sans commune mesure et si tout va bien nous serons à l’audience prochaine pour continuer la défense…», a fait savoir Me Salifou Beavogui.
Fatoumata Diaraye Bah pour Mondemedia.info