Le colonel Moussa Tiégboro Camara a profité de la phase des confrontations pour refaire son image, en précisant avec méthode démonstrative, tout ce dont on avait entendu sur lui tout le long des interrogatoires des parties civiles devant le tribunal criminel de Dixinn.
Selon lui, il figure dans le dossier du 28 septembre 2009 à cause de ses missions difficiles opérées pendant son passage aux services spéciaux depuis 2009, dont entre autres :
-La lutte contre le trafic international de drogue (de tout genre )
-La lutte contre les crimes organisés (trafic de faux or faux diamant , trafic des migrants, le blanchiment des capitaux illicites, lutte contre les faux médicaments, les cliniques et pharmacies clandestines, les contrefaçons des denrées alimentaires de tout type, les réseaux financiers mafieux (QNET , HERBAL ) etc….
Cet officier de sécurité d’Etat dit être déçu de son pays au regard des arguments légers de certains citoyens guinéens justifiant sa prétendue responsabilité présumée dans cette affaire faisant l’objet de procès criminel au tribunal de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry.
Le colonel précise en outre dans ses propos qu’il n’y a pas eu d’enquêtes dans ce dossier sinon qu’il ne serait pas dans cette affaire, car sachant qu’il n’a joué qu’un rôle républicain d’officier supérieur en charge de la sécurité des citoyens.
Le colonel Tiégboro persiste et signe qu’il a été traité de tous les noms d’oiseaux devant ce tribunal par des propos largement contradictoires que diffamatoires qu’il qualifie de montage fortuit pour nuire à sa réputation , propos soutenus par des réseaux mafieux qu’il a combattus toutes ces années [•••••]
Le colonel soutient ce passage par du fait que sur 107 supposées victimes entendues devant le tribunal criminel, 71 ont parlé de lui, dont 54 disant l’avoir vu à l’esplanade ce jour le matin .
Mais sur les 54 déclarant l’avoir vu à l’esplanade, 27 disent qu’il était venu les sensibiliser sur le report de la marche vue la tension qui sévissait dans le pays et 27 autres affirment l’avoir vu faire un geste à la main ou de la tête ou l’avoir entendu lancer un propos menaçant tel que :
on va vous saccager
vous tuer et arrêter vos leaders,
on va vous mater ,
si vous rentrez, vous y trouverez ce qu’on a préparé devant vous,
et chargez .
Le colonel soutient sa logique en démentant carrément ces propos qu’il qualifie de fabrication ou de fabulation sans fondement juridique et pense qu’un officier responsable ne peut jamais aller dans de tel propos
Il conclut que ses propos de sensibilisation ce jour étaient relayés sur les ondes des différentes radios tant privées que publiques, car la presse y était à toutes ses rencontres, seulement aucune radio ou site n’en a fait cas de tel propos venant de lui, a-t-il ajouté.
Au niveau de la FONDIS , 11 personnes disent l’avoir vu à ce niveau avec les leaders dans leurs échanges.
Six (6) sur 11 disent qu’il aurait bien parlé avec les leaders sur le report de la marche au lendemain au stade de Nongo et qu’il s’est retiré. Cinq ( 5 ) disent l’avoir entendu prononcer un propos menaçant et actes de kidnapping à l’égard des leaders plus son injure contre les jeunes qui perturbaient leurs échanges , l’injure qu’il a lui même avouée lors de sa comparution.
Seulement les trois ( 3 ) leaders ayant passé devant ce tribunal à titre de partie civile, ont tous déclaré que le colonel Tiegboro s’est adressé à eux ce jour avec courtoisie et que le débat était sur le report de la marche au lendemain, demande faite par le colonel mais rejetée par eux pour raison de temps.
A ce niveau aussi , le colonel Tiegboro dément avoir prononcé ce genre de propos à la face du monde et devant la Presse dans son entièreté et encore moins tenter kidnapper le leader CELLOU Dalein Diallo comme le disaient les gardes civiles de celui-ci.
On ne peut pas être plus royaliste que le Roi a-t-il, clame-t-il.
Les six ( 6) que le colonel Tiegboro appelle le divers essentiellement composés des gardes civiles du leader Cellou Dalein Diallo , ont aussi parlé avoir vu le colonel avec Dalein Diallo .
A ce niveau, le colonel Tiegboro demande de se référer à la déclaration de monsieur BAH OURRY et le président Dalein Diallo et que ce dernier serait même parti remercier la communauté koniaké du fait que leur fils col Tiégboro lui a sauvé au stade lors de ces événements malheureux.
Le colonel Tiégboro persiste et signe que les autres grands officiers ont raté leur devoir ce jour car , pour lui , tous les responsables hauts placés de défense et de sécurité devraient agir ce jour comme il a fait . Mais qu’il donne son sort à Dieu et à lui seul.
Le colonel Tiegboro conclut sa confrontation par affirmer que ce dossier a manqué d’enquêtes ou informations préparatoires sinon , qu’il ne serait jamais dans cette procédure encore moins être placé sous un mandat de dépôt illégalement depuis près de 2 ans .
Il termine par avouer qu’il est déçu
de ce pays pour sa non reconnaissance après tous ces efforts et risques abordés.
La balle est désormais dans le camp des parties au procès pour les réquisitions et plaidoiries le 13 mai prochain et les radars du monde des juristes seront braqués sur la Guinée pour voir notre pays s’inscrire dans l’histoire de grandes nations respectueuses des droits humains car , en droit ce sont les faits et les preuves.
Nous y reviendrons!
TBD/ Louis De Funès Diallo, Journaliste