ETATS-UNIS: Le profil du tireur de l’ancien président Donald Trump se précise

Il avait 20 ans et il a tenté d’assassiner l’ancien président Donald Trump le 13 juillet 2024. Si le profil du tireur se précise, on n’a aucune information pour le moment sur ses motivations. Les enquêteurs tentent toujours de trouver une explication de son passage à l’acte.

 

Le profil du tireur se précise. Il s’appelait Thomas Matthew Crooks et il avait 20 ans. Il n’était pas connu des services de police de sa ville de Bethel Park, en Pennsylvanie. Il n’était pas non plus connu pour des problèmes de santé mentale et avait fait toute sa scolarité au lycée local. Ses camarades décrivent un garçon solitaire, souvent moqué, bon en mathématiques, peu expansif, mais pas violent physiquement ou verbalement. Il travaillait dans une maison de retraite où il aidait à servir les repas. Ceux qui travaillaient avec lui n’avaient apparemment que de bonnes choses à dire à son sujet.

En résumé, c’est un mystère total sur lequel travaillent encore les enquêteurs. Pour l’instant, ils n’ont pas d’explication ou de motivation à son geste. Ils n’ont pas trouvé de référence politique ou de message en lien avec une idéologie dans d’éventuelles publications sur les réseaux sociaux. Par ailleurs, l’homme a agi seul, a indiqué dimanche la police fédérale américaine. Une vidéo a circulé en ligne, dans laquelle il dit qu’il déteste les républicains. Il s’agit d’un faux.

Les spécialistes du FBI à Quantico, dans le sud de Washington, sont en possession du téléphone de Thomas Matthew Crooks et espèrent en apprendre plus sur lui et ses motivations en l’analysant. Ils ont précisé que le fusil semi-automatique dont s’était servi le tireur avait été « acheté légalement ».

Originaire d’une banlieue paisible

Bethel Park, la ville natale du tireur, est une banlieue résidentielle américaine typique. Les maisons soignées s’alignent le long des rues vallonnées. Sur place, les habitants ont bien du mal à croire à ce qu’il vient de se produire.

« Bethel n’est pas un quartier où on imaginerait un tireur faire 70 kilomètres en voiture pour tenter d’assassiner le président [à Butler]. Donc, c’était très choquant et très surprenant de voir que le suspect était à 1,5 km de notre maison. Avec des enfants, c’est même un peu effrayant. Ça fait dix ou onze ans que je suis là et il n’y a jamais eu la moindre criminalité », témoigne Wes Morgan, un habitant de Bethel Park.

Depuis samedi soir, une partie du quartier est bouclée. « C’est une rue que nous prenons beaucoup et donc, là, on doit passer par au-dessus et faire le tour. J’espère qu’il n’y aura pas trop de perturbations et que mes voisins ne sont évidemment pas menacés par des bombes, s’inquiète-t-il. Je ne pense pas que ça va perturber nos vies. C’est un bon endroit pour vivre. Ce qui me préoccupe, c’est surtout de passer à autre chose. »

Plutôt que l’état du quartier, c’est surtout la situation politique du pays qui inquiète Wes Morgan.

 

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