À l’occasion de l’atelier de présentation du rapport provisoire de l’évaluation des partis politiques, ce samedi 20 juillet 2024.
L’exercice a connu la participation des représentants des formations politiques, des techniciens du ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation et aussi des acteurs de la société civile.
Dans son allocution adressée aux acteurs politiques, de la société civile et aux médias, Mme Camara Djenabou Touré, directrice Nationale des affaires politiques et de l’administration électorale (DNAPAE) est encore revenue sur le processus d’évaluation et les résultats déjà donnés.
Dans ce sens, elle a affirmé que l’évaluation des partis politiques aurait dû être une tradition, eu égard à la législation en vigueur dans notre pays.
Elle a par ailleurs indiqué, que tous les partis politiques qui n’ont pas pu être identifiés ces deux dernières années seront purement et simplement dissous.
« … On n’avait pas une situation claire des partis politiques en Guinée. Ce travail nous a pris plus de 6 mois, ensuite on est entré dans la phase de numérisation qui a également duré 4 à 5 mois, qui a abouti à l’envoi sur le terrain d’une mission d’identification et de collecte de données en septembre 2022, que les gens confondent souvent en disant qu’on a été évalué en 2022, on revient nous évaluer. Et sur l’identification des partis politiques, on a pu identifier formellement 73, en 2022 sur les trois cents qui étaient annoncés au départ. Ensuite on a mis une commission en place, 66 partis politiques sont venus donner leurs adresses et les coordonnées ce qui a fait qu’on a eu plus de 100 partis politiques à l’époque, qu’on avait pu identifier. Le reste n’était pas trouvable. Après ces premières phases, on a fait la dissolution de 34 partis politiques par arrêté. Le second résultat on s’est dit qu’il fallait passer par une plateforme pour digitaliser la gestion des partis politiques à notre niveau. On a mené des enquêtes, les documents ont été fournis, et les données ont été enregistrés. Mais il y avait des facteurs bloquants. Quand vous avez un agrément invisible, ça veut dire que même si on veut continuer avec vous, l’application nous bloque, parce qu’on doit scanner votre agrément à travers un téléphone et on l’envoie dans le système… Sur les 124 visités, il y a 122 dont les données ont été soumises au niveau de la plateforme, les 2 autres par défaut d’agrément ou par défaut de compte bancaire ou d’autres dossiers, n’ont pas fait l’objet de soumission. Quand les données ont été remontées, on prend les statuts et règlements antérieures, est-ce que ça a subi des modifications, on prend l’ancien statut, on compare les deux. S’il y a les modifications, on regarde votre règlement intérieur. Les modifications devraient intervenir comment ? Est-ce que c’était le congrès qui devrait valider les modifications des règlements intérieurs ? Si oui, est-ce qu’il y a un PV qui valide les modifications. Si on n’a pas de PV formel de congrès qui a validé la modification, vous allez avoir zéro. Ça veut dire que le document que vous avez fourni, n’est pas valable. Vous avez entendu des gens dire, on a fourni. Vous avez fourni, mais est-ce que vous avez respecté les procédures ? Si ce n’est pas respecté, ça ne passe pas. Ensuite, si on se retrouve face à deux agréments qui ont les numéros identiques, le même jour de signature, le même signataire, vous allez voir que sur le certificat d’évaluation ça sortira que tu n’as pas d’agrément. Le travail continu, ils seront reçus à partir du mardi, pour continuer les exercices, jusqu’à sortir un rapport définitif. Tous les partis déjà qui n’ont pas été identifié, ça fait 2 ans, seront dissous. La décision sera prise en conseil des ministres », a-t-elle indiqué.
« Cette dernière décennie, la gestion de notre pays a été malheureusement dominée par le consensus au détriment du respect des principes qui nous gouvernent. C’est le lieu de reconnaître la faiblesse de l’État qui a manqué d’encadrer le fonctionnement des partis politiques. Aujourd’hui, la transition neutre et impersonnelle est une opportunité ultime pour pallier la nuisible hypertrophie des partis politiques dans notre pays avec 235 partis politiques agréés pour une population de 13 million 860 mille habitants. Cette prolifération opportuniste non fondée sur des visions unitaristes de notre État, capable de propulser notre pays vers un développement harmonisé entraîne malheureusement les divisions, la fragmentation de la scène politique, l’affaissement du tissu social et le repli identitaire et ethnique. Au regard de cette triste réalité, l’assainissement de d’échiquier politique afin de créer une base de données fiables par des moyens et procédées informatiques pour aboutir à une cartographie claire et précise de ces partis devient pour nous une impérieuse nécessité. Chers amis de la presse et de la société civile, votre rôle d’information, de formation et de sensibilisation pour la mobilisation des Guinéens de tous bords, notamment les partis politiques vers le respect des lois devient un devoir historique », a-t-il lancé. Selon nos confrères de Mosaiqueguinee
TBD/ Louis De Funès Diallo, pour Mondemedia.info