GUINEE- 28 septembre 2009/ 28 septembre 2024 : déjà 15 ans, un événement un jugement controversé le 31 juillet 2024

 

SES NON-DITS ET SES ZONES D’OMBRE QUE FLASHE CE PROFESSIONNEL DE DROIT INTERNATIONAL Mr Jean Pierre.

Merci monsieur de la presse guinéenne . Alors pour tenter de répondre à vos questions en quelques mots simples mais très utiles faisant trait à la thématique question des événements malheureux du 28 septembre 2009 , ses non-dits jusqu’à nos jours et le fameux procès assorti d’une décision muette attaquée dès le lendemain par l’ensemble des accusés supposés condamnés dans un dossier qui reste un mystère face à la non illustration des preuves après 20 mois de débats judiciaires et extrajudiciaires sans le moindre indice démontré , je me forcerai de vous dire quelques mots qui torpillent bon nombre de guinéens depuis le 31 juillet 2024 et même les supposées victimes s’en plaignent par endroit …….

1- Les non-dits sont nombreux dans ce dossier, il s’agit entre autres :

a- la non coordination entre enquêteurs nationaux et ceux internationaux. Cela est un aspect très important et c’est là , où deux versions d’une même affaire continuent à se contrarier car, les uns ( ONU) parlent de 157 morts sans aucune justification et sans indiquer par quelle manière ce chiffre fut obtenu et ajoutent avoir entendu des centaines de citoyens guinéens sur la question sans apporter un seul PV de ces interrogatoires. Donc le tribunal de Dixinn ne s’est même pas donné la peine de savoir quelle était la cible potentielle de cette mission onusienne pour se tirer une telle conclusion sans fondement juridique [••••] , plus plein d’autres éléments juridiquement compromettants sans la moindre preuve apportée et voilà ce qu’on appelle chez nous enquêteurs ……sinon , quand l’ONU est liée à une enquête, elle doit être sérieuse et inattaquable car l’ONU est normalement impartiale……malheureusement pour le cas guinéen, lONU n’a fait aucune expertise supplémentaire pour toucher le fondement basique de ce rapport teinté de montages injustifiés.

Mais on les croit par ce que ça vient des blancs, c’est tout …
Alors où est le droit de l’Homme qui est universel et défendu par la même ONU ?

Les autres ( de la COMMISSION D’ENQUÊTE NATIONALE INDÉPENDANTE), parlent à leur tour , de 57 morts sans aucun PV dressé, mais qui concorde tout de même avec la version du gestionnaire des corps ce jour le grand professeur HASSAN BAH et celle de la directrice de Donka au moment des faits.
Sans partie prise , je pense que le tribunal criminel de Dixinn devrait tenir compte de ces incohérences notoires sur beaucoup de points dans ce dossier qui était une attente réelle des justiciables guinéens et chercher à les clarifier, avant de prendre une décision qui continue à couler les larmes et les salives car, non démontrée par les preuves….

Je conclue à ce niveau que ni la commission de l’ONU , ni la commission NATIONALE, aucune d’elle n’était juridiquement dans son rôle au point qu’un tribunal sérieux pouvait se baser sur ces rapports purement administratifs pour entrer en condamnation contre un citoyen du tiers-monde.

Les deux commissions n’ont dressé que des rapports d’enquêtes administratives assortis de RECOMMANDATIONS ET DE SUGGESTIONS pour le présent et pour le futur . Pas plus .

Malheureusement, ce passage échappe à beaucoup de guinéens et a échappé au tribunal criminel de Dixinn comme tant d’autres d’ailleurs……

POURQUOI : la CPI n’a mené aucune enquête malgré les vas et viens de Fatou BEN la procureure ?
Personne ne s’est posée cette question hyper importante dans ce dossier crucial mais bafoué…….
On connaît comment la CPI mène ses enquêtes lorsqu’elle s’intéresse à un dossier du genre …….

b- autre problème confus et non illustré, c’est cette histoire de fosse commune supposée . Du début de ce procès criminel jusqu’à 20 mois de débats spectaculaires, fondés et infondés car , on tout entendu dans ce procès….. mais à mon sens , personne je dis bien personne, victime ou parquet n’a formellement indiqué un seul endroit où 2 guinéens ont été enterrés ensemble à part la fosse commune où 25 personnes non identifiées donc non remises aux parents, ont été enterrées au cimetière de Donka ; cela a été clairement détaillé par le professeur HASSAN BAH responsable des corps des morgues au moment des faits . Et mieux, ces 25 sus nommées font partie des 57 ayant fait l’objet de sa déclaration.
A ce niveau aussi , aucune enquête illustrée ou supplémentaire pour mieux comprendre.

2- les ZONES D’OMBRE restent explosives et illimitées tout le long de ce procès ( au niveau des débats , témoignages, confrontations, réquisitions et même cette décision qui ferme la bouche….) . En tout une première dans l’histoire récente de l’Afrique de l’Ouest pour ne pas dire de l’Afrique noire [••••••]

Relire ce procès sur YouTube ou fouiller cette décision du 31 juillet 2024 , vous verrez que le pays est mortellement atteint dans son histoire judiciaire…..

La prochaine fois, on en parlera mieux . Le réseau internet chez vous n’est pas évident et j’ai des rencontres prévues , donc certes on se reprend en octobre là pour le procès en Appel avec l’espoir que nos magistrats seront à la hauteur de l’attente à ce niveau pour dire le droit rien que le droit . C’est simple et ça rassure investisseurs , citoyens et l’Etat .

Merci

Affaire à suivre

 

Par M. Jean pierre

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