Depuis vingt ans, la Guinée attend la transformation qualificative de sa télévision et sa radio nationales. Depuis treize années, le projet de migration de l’analogique au numérique et de nos médias de service publique. Depuis plusieurs générations, nous espérons une télé et une radio à l’image des autres de la sous-région, du continent, du monde… Et vint le 21 septembre avec à sa tête un colosse, imposant par son gabarit, puissant surtout de son ambition d’une Guinée refondée et émergente.
Et c’est dans cet élan, depuis le début de la transition, que Mamadi Doumbouya fait de la Télévision Numérique Terrestre son affaire personnelle. Il l’inscrit dans les quarante-quatre projets estampillés «priorité présidentielle». Parce que la Guinée a droit à des images de qualité venant de sa télé et un son meilleur de sa radio.
Depuis le début de la Transition, la vision du Président a permis de franchir des étapes essentielles vers la réalisation de ce droit. Citons : la mise en place des commissions techniques et la nomination des membres pour le suivi de la mise en œuvre du projet, la signature de l’accord commercial avec Thompson Broadcast, l’identification du site de construction du bâtiment R+3 qui abritera la société d’exploitation et la tête de réseau, le cadrage définitif de la liste des équipements, l’accord de financement avec BPI France, la libération de la contrepartie financière guinéenne qui constitue l’avance de démarrage du projet et… et… et… l’autorisation de ratification de l’accord de prêt ce mercredi 23 octobre 2024 par le CNT.
Après donc treize années d’attente, le projet de la TNT intégrant la numérisation des archives audiovisuelles (élément rajouté qui n’existait pas avant la Transition) de notre pays a fait un fulgurant bond dans sa réalisation ce mercredi, grâce à la vision du Président de la République, à travers l’accord de financement qui a été voté par le Conseil National de la Transition.
La TNT va révolutionner notre environnement audiovisuel. Il va consister en : la numérisation complète des deux chaînes de télévision publiques (RTG1 & RTG2), la construction et l’équipement de cinq studios régionaux (Boké, Kindia, Labé, Kankan et Nzérékoré) pour la production de contenus locaux et la couverture d’évènements dans les localités concernées, la construction d’un bâtiment R+3 à Koloma qui abritera la tête de réseau nationale, le centre de supervision du réseau et le siège de la future entité qui assurera l’exploitation et la gestion de la plateforme nationale TNT, 15 sites de diffusion construits et/ ou réhabilités pour une couverture du territoire national à 95% en radio et en TV, la fourniture de deux OB Vans (cars de reportages), sept centres d’outillages régionaux (Labé, Kankan, Nzérékoré, Boké, Mamou, Kindia et Faranah), des équipements et pièces de rechange, des kits de réception radio et Tv (décodeurs, antennes UHF, paraboles, téléviseurs à tuner numérique intégré…).
Les trois ministres nommés par le Président de la République ont tous compris cette priorité du Président. Rose Pola Pricemou, Aminata Kaba et Fana Soumah ont porté, chacun-e à son tour cette exigence du Général Mamadi Doumbouya qui a décidé de faire de l’amélioration des conditions de vie des populations son cheval de bataille. Et le secteur de la communication, chaque jour, connaît une évolution, au nom du droit d’accès des populations à l’information.
Pieds après pieds, pas à pas, étape après étape, le corps Guinée avance, tiré en avant par le colosse du 21 septembre 2021. Muré dans un silence de carmélite, son action positive elle, hurle de toute sa force intuitive, réactive et proactive imprimée dans l’espace public. Au nom d’une ambition de refondation lancée depuis le jour de sa prise de sa responsabilité, Mamadi Doumbouya porte son pays à bras le corps pour renforcer ses acquis et ouvrir de nouveaux chantiers ayant décidé de ne jamais se satisfaire des améliorations d’aujourd’hui.
Demain et après-demain et les jours suivants, il continuera à tirer la Guinée vers les sommets. Et le jour où il ne sera plus là, la radio et la télévision nationales auront conquis définitivement les cœurs de ses compatriotes et ceux-ci seront fiers de leur RTG. L’héritage sera dans les archives de notre Institut National de l’Audiovisuel. Et nos gamins, et les gamins de nos gamins, et les mômes de ceux-là apprendront des supports numériques le nom et l’histoire de celui dont la vision aura fait de notre radio et de notre télévision des joyaux en termes de qualité d’images et de couverture du territoire national.
N’en déplaisent à ses détracteurs, Mamadi Doumbouya sera le nom inscrit dans la froideur du numérique, dans la chaleur des serveurs, dans les nervures de nos mémoires collectives.
Souleymane Thiâ’nguel Bah
Secrétaire Général du Ministère de l’Information et de la Communication