GUINEE- responsable sur la désinformation à la Direction Préfectorale de l’Éducation a Mandiana ( Déclaration)

 

La circulation de fausses informations peut avoir des conséquences graves, notamment dans le domaine de l’éducation, où la confiance des acteurs éducatifs et des parents d’élèves est primordiale. Récemment, un incident en Guinée, dans la préfecture de Mandiana, a mis en lumière les dangers de la désinformation, rappelant l’importance de la vérification des faits avant toute publication.

 

Un journaliste a relayé une information erronée concernant la contribution parentale dans les écoles de Mandiana. Selon l’information diffusée, l’Association des Parents d’Élèves et d’Amis de l’École (APEAE) aurait demandé une somme de 250 000 francs guinéens pour couvrir des frais scolaires. Cette information était incorrecte, car le montant mentionné ne correspondait pas à une contribution pour des frais imprévus, mais à un projet de construction d’une salle de classe dans un collège franco-arabe, un établissement où il n’y a pas de lycée franco arabe à Mandiana. Ce projet avait été initié par les parents d’élèves pour permettre aux candidats admis en 2023-2024 au BEPC d’étudier localement, afin d’éviter que ceux-ci ne partent à Kankan ou à N’Zérékoré, souvent sans tuteurs.

 

La consigne officielle du département de l’Éducation, la contribution pour les écoles élémentaires était fixée à 8 000 francs guinéens et pour le secondaire à 10 000 francs guinéens, une mesure validée par la note de service du Directeur Préfectoral de l’Éducation (DPE) de Mandiana.

 

Les 250 000 francs guinéens n’étaient pas une somme imposée, mais une contribution volontaire pour la construction d’une salle de classe destinée à éviter l’abandon scolaire. 

Ce projet avait pour but de répondre à un besoin urgent et précis, et non de générer des frais imprévus.

 

L’incident a été exacerbé par l’absence de vérification préalable de l’information par le journaliste, qui n’a pas pris contact avec les autorités compétentes, telles que la Direction Préfectorale de l’Éducation (DPE) ou l’APEAE de Mandiana. Ce manque de rigueur a conduit à une confusion et à une polémique inutile, créant des tensions parmi les acteurs du secteur éducatif.

 

Après avoir pris connaissance de l’erreur, le journaliste a présenté ses excuses et a convenu de la nécessité de vérifier toute information relative à l’éducation auprès des autorités compétentes avant de la publier à l’avenir. Les présidents des APEAE ont aussi précisé que les montants en question étaient destinés à des projets clairement définis et non à des frais imprévus.

 

Cet incident souligne la nécessité pour les journalistes de respecter les principes de véracité, d’éthique et de rigueur dans leur travail. La vérification des informations est cruciale pour préserver la confiance du public et l’intégrité des institutions. En outre, il est important que chaque acteur de l’éducation, y compris les journalistes, les responsables scolaires et les parents, prenne conscience de son rôle dans la lutte contre la désinformation.

 

Ainsi, ce cas de Mandiana nous rappelle que l’un des fondements d’un bon journalisme réside dans l’investigation et la vérification systématique des faits avant leur diffusion. L’information est une responsabilité, et il est essentiel que chacun respecte cet engagement pour éviter de nuire à la vérité et à la confiance du public.